Omnivore, Locavore, Herbivore et maintenant Baladovore … un phénomène médiatique ou un mouvement ?

09 juin 2013
Catégorie : Chefs, Produits Saison marché, Tendances

Le Huffigtongpost publie un papier de Stanislas Kraland mettant le doigt sur certains problèmes qui secouent la restauration traditionnelle,  le « bien manger « est à la mode, mais tout ça prend il en compte la problématique de 80 % des consommateurs qui regardent le prix avant l’origine ?. Ajourd’hui la fibre bio et écolo touche la restauration, pour être dans le coup il faut être connecté Omnivore,  penser herbivore, pourquoi pas apivore ou granivore, consommer Locavore et bientôt avancer baladovore… Bien au-delà de toutes ces formules branchées, il faut remettre le produit au centre de tout, on reparle donc des petits producteurs, comme si d’ailleurs, les chefs les avaient oubliés durant les 30 dernières années, alors qu’en province les établissements de qualité ont toujours eu leurs fournisseurs de proximité et se sont toujours intéressés à leurs paysans. Aujourd’hui c’est donc très chic et très parisien d’aller chercher les légumes du dernier jardinier à la mode qui fournira la toute jeune carotte à 3 euros la pièce.

Oui les chefs et les restaurateurs doivent avoir cette démarche qualité et doivent montrer l’exemple au plus grand nombre, les pouvoirs publics et la grande distribution aussi, et c’est là où les choses se compliquent.

Mais au quotidien sommes nous dans la réalité, qui peut se payer ces légumes à prix d’or ? Dorénavant les bons légumes seront ils réservés aux catégories aisées ?

Extraits …..

Panique dans nos assiettes.

Alors que l’on découvre ce que l’on savait déjà à savoir que nos restaurants s’apparentent davantage à des décongélateurs, rien ne va plus au pays de la bonne bouffe et chacun y va de sa plus ou moins bonne idée pour trouver une solution définitive au problème.

Un député, Daniel Fasquelle (UMP) voudrait que seuls puissent s’appeler « restaurants », les établissement dont la majorité des plats sont faits à partir de produits bruts. Alain Ducasse, accompagné du gratin de la grande cuisine, a présidé à la création du label (un de plus) « restaurateur de qualité », pour distinguer les vrais artisans de ceux qui servent du réchauffé… Il y a comme un sentiment d’urgence à retrouver le goût et l’apparence du vrai manger.

Mais à l’heure ou la restauration rapide a pour la première fois dépassé la restauration traditionnelle, le vrai manger, c’est quoi ? Qui sont ces restaurateurs qui font encore attention à ce que l’on nous sert ? Comment les grands chefs font-ils pour trouver les meilleurs produits? Quand on est restaurateur, est-il encore possible de se fournir exclusivement localement? Les grossistes sont-ils devenus incontournables? Tour d’horizon de Paris, à Marseille, en passant par la Bourgogne et le Languedoc Roussillon.

« Sans les produits, on est rien »

« Sans les produits on est rien, » rappelle Eric Briffard, Meilleur ouvrier de France et chef du restaurant Le Cinq (hôtel Four Seasons George V), deux étoiles au Michelin. Sans doute la raison pour laquelle depuis son passage au Plaza Athénée il y a 15 ans, il n’a eu de cesse de mettre en valeur les producteurs avec lesquels il travaille. Aujourd’hui, ce sont ses clients qu’il emmène au marché de l’Alma dans le très chic 16è arrondissement de Paris à la recherche de produits d’exception.

« Il ne faut jamais partir avec des idées préconçues, confie-t-il, qu’on soit chef trois étoiles ou que l’on cuisine pour soi ». Sur le marché de l’Alma, c’est souvent sur l’étal du maraîcher Joël Thiébault, installé à Carrières-sur-Seine (Yvelines), qu’Eric Briffard trouve l’inspiration. Au kilo, les prix de ses légumes feraient bondir le tout venant, mais ils font partie des meilleurs de la région. Pour le reste, c’est auprès d’un autre maraîcher aussi célèbre qu’inaccessible qu’Eric Briffard s’approvisionne. Son nom? Asafumi Yamashita.

À moins de réserver une table à L’Astrance, chez Pierre Gagnaire et quelques autres tables privilégiées de la capitale, ou encore de se rendre chez monsieur Yamashita, impossible d’envisager goûter ses radins blancs, navets, melons ou maïs, semblables à nul autres. Se fournir chez Yamashita est un privilège, c’est aussi consommer local, un impératif de plus en plus présent à l’esprit des chefs.

« Avant l’exotisme c’était d’avoir le dernier produit, aujourd’hui il suffit d’avoir une botte de petits radis frais sur sa table, » résume Eric Briffard.  » Reste que les beaux produits sont rares, » concède-t-il. Rares, mais pas forcément introuvables pour qui s’en donnerait la peine. Avec une cinquantaine de visites par an, Eric Briffard a fait du produit de haute qualité sa signature. On lui doit par exemple le beurre bordier déniché au hasard d’une visite en Bretagne et estampillé depuis « beurre des grands chefs et des vrais gourmands ».

La suite sur le blog Pourcel dans un autre post demain…..

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