De Masterchef au Phare de Palavas…

10 mai 2013
Catégorie : Brèves de Comptoir, Chefs

Relevée sur Midi Libre, l’information fait grand bruit sur le port de Palavas, le gagnant de Masterchef 2012 prend en main dès ce début juin les cuisines du phare de Palavas où se trouve le seul restaurant tournant du sud de la France. Ce restaurant panoramique n’avait jamais réussi à prendre son envol pourtant situé au dessus de la populaire station balnéaire, peut être l’occasion de faire de cette table une vraie destination culinaire face à la mer. Sur le blog Pourcel, nous avions déjà parlé de ce chef médiatique lorsqu’il avait quitté sa première installation à Dunkerque.

Ludovic Dumont, lauréat 2012 de l’émission de TF1, va prendre en juin la direction du restaurant le plus perché du littoral : le Phare de la Méditerranée.

C’est l’histoire d’un coup de cœur entre un Ch’ti et la Méditerranée. « Quand je débarque à l’aéroport, j’ai l’impression de rentrer à la maison. » Il parle de l’aéroport de Nice où il atterrit souvent pour des démonstrations mais ce pourrait être celui de Montpellier. Ludovic Dumont, né à Dunkerque il y a 37 ans, adore le Sud.

Il l’adore au point d’avoir choisi, pour prochain pied à terre, le restaurant le plus aérien de la côte languedocienne : le Phare de la Méditerranée à Palavas, ce champignon en béton, autrefois château d’eau, qui, du haut de ses 43 mètres, domine le cordon littoral de l’Espiguette au Cap d’Agde. 

« J’ai été séduit par son charisme et son sens de la stratégie »
Laurent Lachuga, propriétaire du restaurant

C’est l’histoire d’un coup de cœur, c’est aussi l’histoire d’un coup de foudre entre le Masterchef 2012 et les deux propriétaires associés de l’établissement palavasien : Laurent Lachuga et Vincent Candela. « Je ne suis pas un fan de l’émission mais quand j’ai vu Ludo, j’ai été séduit par son charisme et son sens de la stratégie », affirme le premier.

Laurent Lachuga évoque le coup de théâtre en finale avec l’affaire de la glace à la vanille salée. « Quelqu’un, en régie cuisine, avait, par mégarde, mélangé du sucre et du sel dans un saladier qu’on a ensuite mis à ma disposition, raconte Ludovic Dumont, quand j’ai demandé à Julie et à Annelyse de réaliser les 40 litres de glace accompagnant ma banane rôtie aux épices, c’est ce mélange qu’elles ont utilisé. »

« J’ai pris le temps de la réflexion »
Ludovic Dumont

Le candidat n’a pas oublié la mine déconfite de Frédéric Anton, le chef étoilé du Pré Catelan, quand il goûta à la glace ni celle, étonnée, du critique Sébastien Demorand. « Sébastien m’a dit : “C’est original d’avoir salé ta glace”. Sur le moment, je suis resté interloqué puis j’ai goûté le mélange et j’ai compris. Mais le goût était subtil. Il rappelait le caramel au beurre salé. Frédéric Anton, hors micro, m’a demandé de tout recommencer. Je lui ai dit que je n’en ferai rien. “Dans ces conditions, il faudra que tu communiques bien”, m’a-t-il rétorqué. » Le jury est tombé sous le charme de la « glace à la vanille bourbon et à la fleur de sel ».

En janvier, comme il l’avait annoncé, Ludovic Dumont s’est bien lancé dans l’aventure qui consiste à ouvrir un restaurant mais l’affaire a tourné court. En mars, il a quitté Sens, l’établissement de Dunkerque, non sans regret, abandonnant les commandes à ses associés. « J’étais allé un peu trop vite. Cette fois, j’ai pris le temps de la réflexion », résume-t-il, préférant ne pas évoquer davantage cet épisode.

Le choix de la “bistronomie”

La réflexion a débuté il y a quelques semaines, quand, de passage à Béziers, il a accepté de suivre Vincent Candela pour une visite du Phare. Le projet s’est élaboré peu à peu. Il est prêt. Ludovic et Kelly, son épouse, prendront la direction de l’établissement le 6 juin.

Réduire la carte, opter pour des produits frais de la région, développer une cuisine “plaisir”, « sans trop de cinéma », comme il dit : tel est son choix, le choix de la “bistronomie”, synthèse entre le raffinement de la gastronomie et les bonheurs simples du bistrot.

Le Masterchef 2012 a déjà en tête un tartare de l’Aubrac aux huîtres, fumé minute au hêtre ; un pluma de cochon ibérique aux légumes anciens caramélisés et un bar croustillant sauce provençale et émulsion de fromage…

« J’étais comme ces boules de neige qu’on agite. Je languissais que ça se calme »
Ludovic Dumont

Une cuisine sans strass ni paillettes, à l’image de cet homme issu du milieu ouvrier du bassin de Dunkerque, qui parle avec beaucoup de recul de l’extraordinaire notoriété que lui procura l’émission : « Jamais je n’aurais imaginé cela : quand je suis revenu à Dunkerque, la gare était prise d’assaut. J’avais deux gardes du corps pour me protéger. Pendant des semaines nous ne pouvions pas faire normalement nos courses. J’étais comme ces boules de neige qu’on agite. Le paysage est pris dans les bourrasques artificielles et il faut du temps pour que ça se calme. Je languissais que ça se calme. »

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4 commentaires pour “De Masterchef au Phare de Palavas…”

  1. marsac jean

    21. mai, 2013

    nous nous sommes rencontres a VENDARGUES (cuisine PLUS) j’aimerais assister a votre inauguration Comment puis je m’y prendre MERCI et a bientot.

  2. Gerber Jean Bernard

    01. oct, 2013

    Un petit commentaire à notre retour de Palavas où nous sommes passés par la case « Le Phare » avec en cuisne le Masterchef Ludovic Dumont.
    La cuisine est faite ailleurs,c’est incontestable.
    Chef,c’est bizarre de ne pas voir une poêle à la main,c’est normal
    Au Phare,il n’y a que des fours « maintien chaud »
    Chef,vous sommes chagrinés pour vous

  3. LAMBOLEZ

    11. oct, 2013

    Nul bis et der !
    2ème épisode du phare :
    Pensant qu’il y avait eu un malentendu lors de notre 1ère visite nous avons retenté notre chance.
    Toujours 2€ par personne pour accéder au restaurant : un vrai scandale. L’accueil est déplorable. Notre serveur devrait aller faire un tour dans une école d’hôtellerie ou même carrément changer de métier : aucune discrétion sifflant durant le service avec toujours les mains dans les poches. Entrée, plat et dessert : 39€. Plat et dessert : 29€.
    4 minuscules noix de St. Jacques qui se battent en duel dans une immense assiette pour l’entrée. La suite : Carrelet trop cuit et légumes crus.
    Saumon aux agrumes trop cuit et son riz de la semaine dernière sauce immonde et grasse.
    Le comble les desserts : moelleux au choc douteux et sa glace vanille salée inédite mais franchement mauvaise. Le croustillant aux fruits gras, sans aucun intérêt gustatif digne de Mc Do toujours accompagné de sa maudite glace.
    Les tartes à l’orange toujours sans aucun intérêt.
    Aucun des cuisiniers ne porte de toque ni protection sur les cheveux. Les toilettes sont douteuses Le comble : le super chef Ludo arrive à la fin du service, les mains dans les poches, il met sa blouse mais ne dit bonjour à personne. Quelle classe !
    Il devrait arrêter la cuisine et aller vendre des melons. Il en déjà un gros en guise de tête. Un restaurant sans chef n’est pas un restaurant.
    La note est salée pour un repas vraiment mauvais.
    Dommage quel panorama unique au Phare.

  4. Adrien

    13. oct, 2013

    Même commentaire que le précédent. 3 ème tentative est toujours toujours la même déception. 39 euros pour 4 st jaques à la cuisson râtée, assiette arrivée froide. Le plat : plat du jour : tendron de veau : c’est quand même difficile de rater ce genre de viande et bien là ils y arrivent. C’était 10x trop cuit, le tendron c’est pas un pot au feu !!!! Mille feuilles sans aucun intérêt, tuile molle. Par contre, pour une fois accueil sympa.
    Bref la vue est superbe, mais la cuisine ne rime à rien. Tout le monde le dit. MAUVAIS MAUVAIS MAUVAIS, à croire que la cuisine du phare porte malheur.

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