Palaces parisiens, c’est parti pour le Shangri-La

04 fév 2011
Catégorie : Bonnes adresses, Chefs

On en parle beaucoup sur Paris, l’ouverture du dernier hôtel palace le Shangri-La, place Iena, au cœur du Paris chic et historique, à quelques envolées de la tour Eiffel.

Rendez-vous donc dans ce tout nouveau lieu de grande hôtellerie de la capitale pour dîner au restaurant La Bauhinia, la luxueuse  » brasserie « , en attendant qu’ouvrent les deux tables haut de gamme gastronomiques (française et chinoise) de l’hôtel, dans quelques jours. La Bauhinia vient du nom de l’arbre à orchidée, symbole de Hong Kong.

Nous pénétrons dans cet immense hôtel particulier, ancienne résidence de la famille Bonaparte, complètement rénové et transformé par l’architecte Pierre-Yves Rochon qui a su donner une fine touche asiatique à l’ensemble, sans pour autant perdre le style Empire qui a marqué cette demeure depuis de nombreuses décennies. 81 chambres et 27 suites, dont l’Impériale de 300 m2 qui aura la terrasse la plus proche de la tour Eiffel de toute la ville.

On sent que tout Paris vient voir le Shangri-la. Dans l’entrée, nous croisons Thierry Marx qui dîne aussi ici ce soir, lui qui s’installe également à Paris dans quelques semaines, puisque c’est au printemps qu’il prendra en main les toutes nouvelles cuisines du tout prochain palace à ouvrir, le Mandarin Oriental.

Nous prenons place à table sur la mezzanine du  » Bauhinia « , d’où nous pouvons admirer la belle verrière datant de 1929 de style Eiffel et un gigantesque lustre de cristal. L’ambiance est zen, vert fondu sur les murs, remarquables mosaïques au sol, peintures chinoises représentant la fleur de Hong Kong, alignements de vases, service attentionné, on se sent bien. L’ensemble des cuisines de l’hôtel est orchestré par le chef Philippe Labbé, ex deux étoiles au guide Michelin et espoir pour la troisième étoile avant qu’il ne quitte le restaurant  » La Chèvre d’Or  » à Èze-Village pour rejoindre Paris.

Tartare d’huîtres, saumon et loup sur une eau de mer, ou les endives de pleine terre aux truffes ?

La carte joue entre tradition française et plats d’esprit asiatique, c’est un peu perturbant, car on n’est pas dans un produit d’identité pure, on navigue entre de merveilleuses endives aux truffes et un filet de cabillaud Otak-otak qui semble venue d’Indonésie. C’est très bon, seuls les desserts seront décevants, mais on sent que l’ensemble n’a pas encore pris son envol et nul doute que ces tables seront parmi les meilleures de la capitale dans pas longtemps.

Comptez environ 80 euros par personne hors boissons, c’est très raisonnable vu le cadre et le service.

La concurrence est déjà rude entre les palaces parisiens, après le Royal Monceau qui cartonne fort sur la place de Paris, voilà donc maintenant le Shangri-La qui se positionne moins bling bling, et qui ne touchera pas du tout la même clientèle, mais va falloir se faire un place au soleil… des palaces  !

La Bauhina, Shangri La, 10 avenue Iéna, Paris 16e, 01-53-67-19-98.

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