Fallait bien que quelqu’un critique !

08 mai 2010
Catégorie : Presse & Médias

Un article récupéré sur Le Point, où une journaliste se fait plaisir en démontant le Pavillon France, même si elle n’a pas tort sur tout, elle est loin d’avoir raison.

Le pavillon est toujours un très grand succès, et le lendemain du 1er mai, la fréquentation des visiteurs était constante, toujours autour de 90 000 visiteurs jour.

Un bon point… Elle dit que le restaurant est un vrai succès et qu’il en désemplit pas… Ouf pour les Pourcel !

EXPOSITION UNIVERSELLE DE SHANGHAI – Le rendez-vous manqué des Chinois avec le pavillon français

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-05-04/reportage-exposition-universelle-de-shanghai-le-rendez-vous-manque-des/920/0/451064

Il y a évidemment le pavillon chinois, incontournable avec sa pyramide inversée laquée rouge, qui domine l’ensemble de l’exposition ; le pavillon anglais et son architecture étonnante, l’espagnol totalement recyclable, celui des Émirats arabes unis en forme de dunes de sable, le japonais, dont la texture rose projette le visiteur dans un univers de mangas bourré d’inventions électroniques et de robotique, et celui de General Motors qui présente des voitures futuristes, petites, électriques, aux formes et couleurs novatrices… Tous ces pavillons électrisent la presse chinoise friande, depuis l’ouverture de l’Exposition universelle de Shanghai, le 1er mai, de décrire ce site immense. 

En revanche, les grands sites Internet Sina et Tencent exceptés, rares sont les journalistes locaux qui s’attardent sur le pavillon français. Si près de la moitié des 205.000 visiteurs de l’Exposition universelle l’ont visité le premier jour, ils n’étaient plus qu’un tiers dès le lendemain. Doit-on parler de désamour pour la France, à l’heure où les relations diplomatiques entre Paris et Pékin semblent revenir au beau fixe ? Actuellement à Shanghai, José Frèches, le concepteur du pavillon, reste confiant. « Je me fie au nombre de visiteurs en valeur absolue. À ce rythme, nous battrons sûrement le chiffre de dix millions d’entrées que nous nous étions fixé », explique-t-il au point.fr. 

Sentiment de tristesse Il est vrai qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter sur le fond : le grand rectangle en nid-d’abeilles conçu par l’architecte Jacques Ferrier recevra des centaines de milliers de visiteurs au cours des six mois d’exposition. « La France fait partie des grands pays sur lesquels les Chinois fantasment. Le public qui se rend à Shanghai n’a pas forcément eu l’occasion de voyager à l’étranger, mais veut justement profiter de cette Exposition universelle pour faire une sorte de tour du monde. Avec les États-Unis et l’Angleterre, la France fait partie des premières destinations », explique un journaliste du Shanghai Media Group qui réalise une émission sur les meilleurs pavillons. 

Mais quelles impressions retiendront ces visiteurs chinois après une dizaine de minutes passées dans notre pavillon national ? Un sentiment diffus de tristesse. Et l’image d’un pays tourné vers son passé. Alors que les autres espaces rivalisent d’innovations, de couleurs et de gaieté, le nôtre, tout en dégradé de blanc, noir et gris, ressemble davantage à un musée qu’à un lieu de création.

 » Vous avez déjà trop de touristes en France, c’est ça ? «  Après une attente d’environ deux heures (contre quatre heures pour d’autres pavillons) dans la chaleur humide de l’été shanghaïen, les touristes accèdent à la terrasse supérieure du pavillon par une jolie montée en escalator, qui offre une vue superbe sur l’ensemble du site. Démarre alors une longue descente sur un pan incliné. Sur les murs, les curieux découvrent d’abord une série de grandes vidéos sensuelles de Paris à la tombée de la nuit, sous la pluie et sous la neige. C’est beau, nostalgique, les familles photographient leurs enfants dans les tourbillons blancs. Mais alors que le flot humain poursuit sa descente dans le boyau sombre, une certaine incompréhension se manifeste.

Comme cette vidéo d’une plage du sud de la France envahie de baigneurs, aux immeubles vétustes. « C’est ça, les plages françaises ! Je croyais qu’elles étaient beaucoup plus belles… Ils ont presque autant de monde que chez nous, l’été, à Qingdao ! » entend-on parmi les commentaires désabusés. Surprenant lorsqu’on connaît les kilomètres superbes du littoral français. Qu’a-t-on voulu montrer ? « Je crois que j’ai compris, confie le plus sérieusement du monde un professeur d’université chinois. Vous avez déjà trop de touristes en France et vous voulez limiter le nombre de voyageurs dans votre pays, n’est-ce pas ? »

Parfumé… à la sueur Poursuite de la visite du pavillon. De larges tubes en aluminium sont conçus pour humer des odeurs typiquement françaises, comme le chocolat chaud, une boulangerie le matin, un café. Bonne idée ! Malheureusement, les émetteurs d’odeur sont restés coincés en douane et aucun panneau n’indique qu’il s’agit, à la place, de tubes de parfum. Les visiteurs pensent qu’il s’agit de boîtes conçues pour se photographier sans très bien comprendre le sens du décor à l’intérieur des tubulures. En revanche, l’odeur de la sueur et des pieds colle parfaitement à ces petits espaces non climatisés… « Le parti que nous avons pris, c’est de ne pas faire d’explications, répond José Frèches. On voulait que les gens aient des sensations et ne pas rompre la fluidité du parcours par la lecture d’un commentaire… » 


Un peu plus bas, place aux chefs-d’oeuvre impressionnistes prêtés par le musée d’Orsay. Une véritable attraction pour les visiteurs. Mais toujours pas d’explication à proximité des oeuvres. Ah si ! des encarts sont bien accrochés quelques mètres plus loin, mais ils sont élégamment imprimés sur fond noir et accrochés à hauteur des genoux. Résultat : rares sont ceux qui les aperçoivent… « Là, je n’ai rien pu faire, se défend José Frèches d’un ton un peu las. C’est Orsay qui a imposé ces cartels. Vous savez, j’ai livré tellement de combats… » Du coup, le public s’y perd… « Qu’ils ont l’air tristes ! s’exclame une femme devant l’Angelus de Millet. Je croyais les paysans français plus riches que cela ! »

« J’ai essayé de faire ce que je pouvais… » Seules réussites : le restaurant français, sur le toit du pavillon qui ne désemplit pas, le plateau conçu pour les « mariages romantiques », où les couples peuvent se faire photographier et l’espace géré par les régions. La Polynésie a inauguré le pavillon, et là, enfin, il y a du rythme, de la couleur et un peu de gaieté. Les Chinois se renseignent, curieux, nombreux sont ceux qui aimeraient se rendre à Tahiti pour de prochaines vacances… 

On arrive au bas de la descente. Une boutique à souvenirs propose des gadgets et tee-shirts sans intérêt. Les parfums conçus pour le pavillon ont disparu. Tous vendus comme des petits pains le premier jour. Mais où est donc la superbe Metropolis, la voiture conceptuelle de Citroën destinée à séduire le public chinois ? Le jour de l’ouverture, elle était au fond du pavillon, dans un espace non éclairé et inaccessible. Heureusement, après l’intervention du président de PSA – l’un des sponsors du pavillon – , la visite a été réétudiée et le public est désormais conduit auprès de l’impressionnante berline.

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