À Sotchi, l’alcool se fait rare… ce sont les Jeux Olympiques d’hiver les plus sobres de l’Histoire
13 fév 2014
Catégorie : Events & Party
«Je suis heureux », c’est la remarque d’un athlète canadien, qui grâce à son passeport canadien, a pu trouver de la bière dans la Maison Olympique du Canada à Sotchi ( ou Sochi ). La bière la plus vendue à l’intérieur du Parc Olympique est la Baltika, une bière russe sans alcool plutôt imbuvable.
La Russie organise les Jeux Olympiques d’hiver les plus secs de toute l’histoire de cet évènement sportif. Pour de nombreux participants et visiteurs, c’est la plus grande surprise de ces Jeux d’hiver. En effet une nouvelle loi fédérale Russe parue l’année dernière interdit la vente d’alcool dans les stades et les enceintes sportives. Et une ordonnance locale à Sotchi, parue le mois dernier, interdit la vente d’alcool à moins de 50 mètres de la plupart des sites sportifs.
Ces strictes restrictions reflètent à la fois les efforts récents du Kremlin pour sevrer les Russes et leur amour légendaire pour la vodka, et les souvenirs désagréables de publics ivres, lors des derniers Jeux d’hiver à Vancouver .
Sur les Jeux de Sochi, une vraie bière est une denrée très rare sur le parc olympique, et la vodka encore plus … C’est le parcours du combattant pour trouver un verre d’une boisson alcoolisée.
Par contre sur les sites olympiques de montagne, qui sont à l’extérieur de Sochi et ne sont pas soumis à des restrictions, l’alcool coule à flot. La Baltika cette-fois contenant de l’alcool et les tasses de vin chaud y sont très populaires.
Sur les sites de sport de glace à l’intérieur de la ville, le long de la mer Noire, les options de consommation d’alcool sont très limitées. Seuls les restaurants indépendants disposent d’un bar complet. Sur tout le reste de la zone, les boissons vendues sont sans alcool.
Les restrictions de vente d’alcool ont eu un effet dissuasif sur les sponsors comme Heineken, bière officielle des Jeux Olympiques d’été de Londres et d’Athènes. A Sotchi bien avant les jeux les restrictions d’alcool étaient déjà en examen, les sponsors ne se sont donc pas engagés.
En 2010 à Vancouver, les fêtards ivres dans le centre-ville avaient fait preuve de mauvais comportements et causé pas mal de soucis aux forces de l’ordre. Pour les Jeux de Salt Lake City en 2002, l’Etat de l’Utah (qui applique une législation de l’alcool des plus restrictives des États-Unis) avait desserré les robinets pour l’évènement.
Aux Jeux de Vancouver, la vodka et le whisky coulaient à flots, mais à la suite de piètre performance des équipes Russes, deux ans plus tard, le Kremlin a interdit l’alcool lors des réceptions pour les athlètes et les officiels russes aux Jeux de Londres.
« Les valeurs olympiques ne sont pas compatibles avec la consommation d’alcool » avait déclaré à ce moment là un porte-parole du gouvernement russe à un journal national.
Les visiteurs étrangers sont assez frustrés de cette situation, surtout lorsqu’ils font la queue à l’extérieur au froid pour entrer sur les sites ou récupérer des places pour assister aux épreuves.
Les restrictions d’alcool en Russie touchent l’ensemble du pays. En 2009, le gouvernement a déclaré la guerre à l’alcoolisme et entrepris des efforts pour renverser de lamentables habitudes, en particulier chez les hommes. Depuis lors, le gouvernement a augmenté les taxes sur l’alcool, interdit la publicité sur l’alcool, et rendu beaucoup d’endroits publics interdit à l’alcool.
La Russie occupe le quatrième rang dans le monde pour l’alcool consommée par habitant, derrière la Moldavie, la République tchèque et la Hongrie, selon les statistiques 2011 de l’Organisation mondiale de la Santé.
