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La Russie cultive du thé dans la région la plus au nord du monde possible pour cette production

23 août 2013
Catégorie : Produits Saison marché

La Russie produit le thé cultivé le plus au nord du monde dans la région de Sotchi qui accueillera d’ailleurs en février les jeux Olympiques d’hiver. Une plante «exotique» au pays du froid.

Des centaines d’hectares de théiers sont cultivés en grandes quantités industrielles dans les hauteurs de Dagomys, une station balnéaire du Grand Sotchi (1 600 km au sud de Moscou), où les premiers arbrisseaux verts à fleurs blanches ont été plantés en 1903, à la fin de l’époque impériale.

Le climat subtropical de cette région des bords de la mer Noire – située à la même latitude que la Côte d’Azur – permet de cultiver du thé en Russie, une culture que le consommateur associe davantage à des pays comme l’Inde ou la Chine.

Le thé de la région de Sotchi est le thé le plus septentrional du monde, ce n’est pas possible d’en faire pousser plus au nord, il est produit dans cette région appartenant à l’administration de Krasnodar.

Uu thé venu du froid

Le théier a besoin d’un climat chaud et humide, mais le froid peut aussi être un atout, en hiver, la température descend en dessous de zéro degré, et donc les éventuels parasites qui peuvent se développer dans le thé n’apparaissent pas ici, donc pas besoin d’utiliser de pesticides, ce qui en fait un thé plus écologique.

Les feuilles vertes sont récoltées trois fois dans l’année, d’avril à octobre, principalement à la machine, les plus petites devant être cueillies à la main, les feuilles sont ensuite transportées par camion aux usines. Sélectionnées, hachées et affinées, elles sont triées sur deux lignes de production, l’une pour le thé noir, l’autre pour le thé vert. Il est fabriqué à partir des mêmes feuilles mais c’est le processus de fermentation qui différencie au final la couleur du thé.

Il faut 4,5 kilos de feuilles pour faire un kilo de thé. Le produit fini est ensuite conditionné en boîtes ou en sachets par des ouvrières. En 20 ans, le niveau d’équipements a beaucoup changé et tout s’est modernisé pour s’adapter à la demande et monter en gamme. Une nécessité car jusqu’à maintenant le thé était exploité de façon industrielle.

Ceux qui ont l’habitude de boire le thé de Krasnodar ne boivent aucun autre thé, car il leur paraîtra trop fort. Plus haut dans la montagne, les amateurs de thé viennent goûter les breuvages, dont le plus haut de gamme est vendu 1 200 euros le kilo.

La quasi-totalité de la production Russe est consommée dans le pays et un peu en Ukraine, la Russie est un grand consommateur de thé noir. Le thé de Krasnodar est celui que buvait le Politburo et Brejnev du temps de la guerre froide, il est le même pour tout le monde, y compris aujourd’hui pour le président Vladimir Poutine.

Mots clés: Dagomys, jeux Olympiques d'hiver, Krasnodar, Sotchi, thé Russie