L’hôtellerie française vit sa révolution internet dans un contexte économique difficile.

20 fév 2013
Catégorie : Tendances

Après une bonne année 2012, l’hôtellerie de luxe et haut-de-gamme devrait continuer à tirer la croissance du marché hôtelier en France en 2013. Mais la donne change, le secteur hôtelier évolue vite, les réservations sur le net explosent, nous sommes passés en phase réductions de prix à tout va.

Il existe maintenant une vraie différence entre prix affichés et prix réels, c’est même devenu récurant que les clients demandent des prix préférentiels auprès des hôteliers directement. L’idée même de pouvoir profiter des prix affichés sur les sites de réservations en ligne auprès des réceptions des hôtels fait son chemin, les clients se référant aux  » prix promotionnels  » pour essayer de les obtenir directement.

La part des commissions prélevées par les agences de voyage ou de réservation en ligne – notamment les plus actifs les amériacins type Expedia qui possède Venere et hôtel.com, Booking.com le plus visité au monde, mais aussi Agoda et bien d’autres … – est de plus en plus importante ( estimation entre 30 et 35 % du marché ) à tel point qu’aujourd’hui de nombreux hôtels ont été contraints de créer des postes pour gérer les réservations en ligne.

Entre 2008 et 2012, le montant des commissions a crû de 28% alors que le chiffre d’affaires du secteur hôtelier a progressé de 4% et le taux d’occupation de moins de 1%, ce qui souligne que le phénomène pèse sur les marges.

Ces agences de voyage sont en train de s’approprier les clientèles des hôtels et vont développer leur propre carte de fidélité, donc une réflexion doit avoir lieu dans le secteur.

C’est le  haut-de-gamme et le luxe qui tireront l’activité hôtelière en 2013.

Les hôtels de luxe, seule catégorie dont la fréquentation n’a pas faibli en 2012, resteront dynamiques grâce à la clientèle internationale et leurs revenus devraient croître de 3 à 5% l’an prochain.

Le haut-de-gamme devrait connaître une croissance plus modérée, entre 1 et 3%, en raison de son exposition plus forte au marché des séminaires et des conventions, qui devrait être affecté par la crise.

A l’inverse, après une année 2012 atone, l’hôtellerie économique souffrira en 2013 de la concurrence accrue des résidences de tourisme et des établissements milieu-de-gamme.

Il faut s’attendre en moyenne à une croissance de l’activité comprise entre 1% et 2% en France, toutes catégories confondues.

2013 sera définitivement une année de défis et d’inquiétudes notant note toutefois que le calendrier évènementiel sera meilleur qu’en 2012.

Pour 2012, sur un échantillon représentant environ 40% de l’offre (chaînes et indépendants), on note une véritable segmentation entre la province, en recul dans toutes les catégories, et Paris, qui profite à la fois de taux de fréquentation très élevés et de hausses des prix moyens.

Entre les deux, la Côte-d’Azur a tiré son épingle du jeu.

Pour ce qui est des créneaux des résidences urbaines ( dont l’offre s’est beaucoup développée ces dernières années ) leurs revenus ont globalement progressé en 2012 pour la catégorie économique comme milieu de gamme.

 

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