2012 – Heureux comme un hôtelier à Paris

06 fév 2013
Catégorie : Tendances

L’hôtellerie de province souffre alors que l’hôtellerie parisienne est en grande forme 

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En 2012 globalement l’hôtellerie française a commencé à subir l’effet de la crise économique, la province souffre mais paradoxalement Paris s’en sort plutôt bien dépassant même les estimations. Ce mois de janvier est moins glorieux pour tout l’ensemble du secteur qui ressent un fort ralentissement d’activité et une mauvaise conjoncture économique.

En province, la performance globale du secteur hôtelier se retrouve négative de 0,9%, avec un recul de 1,7 point du taux d’occupation à 60,7%. L’activité des hôtels en province est beaucoup plus dépendante de l’activité économique hexagonale quand Paris bénéficie d’une importante clientèle internationale. Ce dynamisme parisien devrait se poursuivre en 2013, malgré un début d’année en demi teinte. Paris semble tabler sur une nouvelle année de croissance, même si elle devrait se situer à seulement 0,9% à cause d’une France qui s’enfonce dans la crise, un mode de fonctionnement avec une recherche du meilleur prix.

Sur Paris, le revenu par chambre disponible, qui reflète le mieux l’activité hôtelière, a progressé de 6,6% en 2012, Mais avec un taux d’occupation à plus de 82%, le marché hôtelier parisien est au bord de l’asphyxie.

 

Le Figaro déclare même «  Heureux comme un hôtelier à Paris «.

Une telle phrase s’applique tout particulièrement à l’année 2012 des hôteliers parisiens. Selon le cabinet MKG, le revenu par chambre disponible, qui reflète le mieux l’activité hôtelière, a progressé de 6,6% l’an dernier à Paris. Cette performance s’explique exclusivement par une hausse du prix des chambres, qui s’est établi à 164,30 euros par nuit. Et pas par une amélioration du taux d’occupation, situé à plus de 82%, il semble de toute façon très difficile à faire progresser aujourd’hui.

«Un tel taux d’occupation signifie que les hôtels à Paris sont occupés à 100% environ 250 jours par an, constate le directeur du développement de MKG. Nous approchons du niveau de saturation du marché.»

Le potentiel du marché hôtelier parisien est aujourd’hui freiné par cet engorgement. Certaines manifestations rechignent désormais à venir à Paris, car les organisateurs redoutent de ne pas trouver de chambres en nombre suffisant. La création de nouveaux hôtels est de son côté freinée par le prix du foncier et les nouvelles législations. Compte tenu des niveaux de prix de l’immobilier, les seuls hôtels qu’il est possible d’ouvrir à ce jour sont des hôtels haut de gamme.

Shangri La, Mandarin Oriental, Royal Monceau… les dernières ouvertures ou rénovation d’envergure concernent effectivement le très haut de gamme. Et ce n’est pas fini avec les prochaines ouvertures du Prince de Galles, du Peninsula, du Cheval Blanc, et les travaux en cours au Crillon et au Ritz. Si quelques établissements moins haut de gamme vont ouvrir leurs portes prochainement, la plupart des établissements économiques ouvriront en première ou deuxième couronne dans les prochaines années, mais peu dans Paris intramuros.

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