Jean-Luc Delarue fut aussi visionnaire vers la restauration du futur

26 août 2012
Catégorie : Bonnes adresses, Chefs, Events & Party, Presse & Médias, Tendances

Jean-Luc Delarue, passionné de cuisine, l’animateur de télévision préféré des Français, a quitté définitivement l’écran !

Génie du petit écran, touche à tout, il ouvrira en 1999 et 2001 deux restaurants à Paris à la grande époque des restaurants branchés qui faisaient courir la capitale. Le Korova et le Nobu furent deux enseignes installées près des Champs-Élysées qui marquèrent la restauration parisienne.

Visionnaire, Jean-Luc Delarue avait su créer un produit conceptualisé totalement innovant avec le Korova (nom tiré du film Orange Mécanique), pour cela, il s’était entouré d’une équipe de professionnels digne d’un casting d’une production américaine, l’excellent Chef Patrice Hardy en cuisine, des pâtisseries signées Pierre Hermé (qui sera même associé), et une responsable de créations gourmandes Fréderick Grasser-Hermé.

Patrice Hardy au Korova, le chef pâtissier Pierre Hermé.

C’était lui l’inventeur des restaurants tendance, simplicité et  » comfort food  » comme disent les Américains. Le Korova et sa carte drivée par  » Fegh « , était devenu en quelques semaines l’adresse la plus branchée de Paris. Associé à Hubert Boukobza, propriétaire de boîte de nuit, le lieu recevait toutes les stars de passage dans la capitale. À la carte, des sardines en boîte Connétable – servies dans leur boîte en tôle – du Caprice des Dieux truffé, une soupe à base de bouillon Maggi, un hot dog au homard et le fameux poulet au Coca dont la France entière parlait.

En avance sur tout le monde, certainement trop en avance même, il ouvrit, grâce au Korova, des routes culinaires pas encore empruntées, en détournant des produits de consommations courantes dont s’inspireront beaucoup de chefs actuels. En installant un corner pâtisserie signé par un grand chef pâtissier à l’entrée du restaurant, et en intégrant à la restauration moderne l’idée du lounge musical, il révolutionne le milieu de la restauration. Le restaurant affiche complet, il faut faire la queue pour y obtenir une table.

Il alla chercher quelques mois plus tard le chef Japonais Nobu Matsuhisa pour ouvrir une enseigne à Paris après celle de Londres, New York, Tokyo que le chef possède avec l’acteur Robert De Niro. Ouvert à deux pas du Korova, le Nobu est une succursale de l’établissement de Londres, mêmes codes, mêmes fonctionnements. Prix élevés, service abrupt, équipes surdimensionnées, frais et investissements élevés… Paris ne suivra pas, et le restaurant sera rapidement en difficulté. L’affaire tournera au vinaigre, pareil pour le Korova, mauvaise gestion, et disparition de fonds feront le reste. Alors que les restaurants Nobu cartonnent aux quatre coins du monde, Nobu Paris fermera ses portes définitivement.

Jean-Luc Delarue restera à jamais celui qui a osé aller chercher des chefs étrangers et les installer à Paris, suivront ensuite des chefs comme Jean-Georges Vongerichten, Gordon Ramsay et bien d’autres à travers le monde…

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Un commentaire pour “Jean-Luc Delarue fut aussi visionnaire vers la restauration du futur”

  1. Eveno

    26. août, 2012

    En quelques semaines la presse ne parlait que de ça, avec la super carte de Fegh… 2 ou 3 ans trop tôt….
    Je crois que c’est au Korova où les enfants n’étaient pas les bienvenus ?
    Brigitte

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