Le Bhoutan, partez à la rencontre du pays où le Bonheur est une règle de vie…

26 avr 2012
Catégorie : Voyage destinations loisirs

Suivez-nous pour ce voyage au Bhoutan. Vous ne connaissez pas le Bhoutan ?… et bien un de nos fidèles lecteurs du Blog nous fait partager son expérience sur place, un rêve qu’il tenait à réaliser… c’est aussi notre rêve. En attendant, partageons ensemble quelques scènes de vie au bout du monde.

Bhoutan, Royaume du bonheur ?

Le Bhoutan, petit royaume presque inaccessible, en plein cœur de l’Himalaya, qui brille dans l’imaginaire occidental. Pays bouddhiste « semblable » au Tibet mais préservé du dragon chinois, destination touristique de luxe avec de spectaculaires sommets enneigés. Le Bhoutan est le seul pays ayant introduit, au début des années 1990, la notion de Bonheur National Brut, qui fait ainsi rêver l’Occident, le Bhoutan incarne la notion mythique de Shambala, ce royaume paradisiaque, enraciné dans les valeurs spirituelles bouddhistes.

Les quatre piliers (développement durable, préservation de la culture, conservation de la nature et bonne gouvernance) sont en principe tout à fait louables. Cette minuscule nation, parmi les moins peuplées du monde (environ 700 000 habitants), coincée entre les deux pays les plus peuplés du monde (l’Inde et la Chine), totalement isolé pendant des millénaires, à la fin des années 70, définit et mit en œuvre le concept de Bonheur National Brut (BNB).

Le Roi s’est marié il y a peu.

C’est qu’en 1907, que s’installe une monarchie unifiant réellement les différents fiefs et seigneuries du territoire. Comme pour les autres royaumes himalayens, les frontières du « Bhoutan » de l’époque étaient extrêmement poreuses et les populations de ces régions ont toujours été fort diversifiées en termes ethniques. Cet étrange pays qui est une des plus belles civilisations de l’histoire humaine est en apparence très arriéré : un système matriarcal où la polygynie et la polyandrie sont légales, très peu de voitures, aucune marque dans les magasins, une seule chaîne de télévision nationale depuis 1999, le téléphone mobile seulement depuis 2003, et le tir à l’arc comme loisir national.

La société y est totalement mobilisée pour la préservation de ses valeurs : une religion unique, bouddhisme, présente à chaque instant de la vie quotidienne. Plus de 10 000 moines payés par l’Etat mais exclus de toute  décision politique. Une architecture et des règles d’urbanisation très rigoureuses préservant parfaitement un artisanat d’art religieux, presque tout le monde portant presque tout le temps le costume national et parlant une langue proche du tibétain ancien, parmi 19 autres langues locales.

Et pourtant, ce pays réussit, grâce en particulier à des richesses hydroélectriques considérables, dont des entreprises indiennes sont à la fois les premiers producteurs et les premiers consommateurs. Le pays réussit à avoir un niveau de vie élevé pour la région, la démocratie parlementaire y est vigilante, la santé et l’éducation y sont gratuites à vie, même l’enseignement supérieur.

La population mesure son bien-être à des indices de BNB, les Bhoutanais savent que le bonheur est multidimensionnel. Ils en distinguent neuf dimensions : bien-être psychologique, santé, éducation, usage du temps, diversité culturelle, gouvernance, vitalité de la vie démocratique, diversité écologique et niveau de vie.  Par exemple, 60 % du pays doit rester en forêt ; et la lutte contre la corruption y est très sévère. De plus, les évolutions de ces indices font les titres des quelques journaux du pays, souvent fort critiques à l’égard du pouvoir.

Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, le jeune Roi du Bhoutan, tout juste 31 ans, à la tête d’une Monarchie Parlementaire, où le Bouddhisme continue d’imprégner la vie quotidienne.

Une seule compagnie aérienne peut vous conduire au Bhoutan, c’est Druk Air.

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Mais tout est loin d’y être parfait : d’abord, plusieurs de ces indices sont mesurés par sondages, avec les biais que cela implique de manipulations. Ensuite, plus grave, le pays, à 90 % rural il y a peu, s’urbanise à très grande vitesse, ce qui entraîne inflation, chômage et inégalités. Réussir à préserver son identité, sans renoncer à la croissance matérielle et au développement sera le plus complexe. Face au libéralisme débridé, le Bhoutan détonne. Ce petit pays asiatique, démocratique depuis trois ans, oriente sa politique selon la mesure du Bonheur National Brut.

Le sport national : le tir à l’arc.

Il y fait froid, il n’y a pas la mer et on n’y gagne en moyenne que 2 100 dollars (1 560 euros) par an. Au Bhoutan, les gens semblent heureux, une étude parue en 2007 classait le Bhoutan au 8e rang mondial, sur 178 pays, dans le classement du bonheur. Démocratique depuis trois ans seulement, ce pays du cœur de l’Himalaya décline toute sa politique autour de quatre piliers liés au bien-être de la population – développement socio-économique, préservation de l’environnement, bonne gouvernance et vivacité culturelle.

Un peu plus petite que la Suisse et peuplée de 700 000 habitants, cette discrète monarchie, enclavée entre l’Inde et la Chine, montre sa capacité à se préserver sans se scléroser, à s’ouvrir sans se perdre. La transition démocratique, bien que totalement pacifique, n’a pas été conduite par le peuple, mais sur l’impulsion du quatrième roi, un homme doté d’une excellente qualité d’écoute. Le BNB récolte l’adhésion populaire, les médias sont libres et la transparence est assurée à tous les niveaux et se fait le garant de notre paix sociale.

Les réseaux sociaux et forums qui tournent à plein régime, il suffit d’un tollé sur Facebook contre un projet de golf privé par exemple pour le faire suspendre. Avec une telle foi dans ses institutions – y compris la police – la population a confiance en l’avenir. Et le gouvernement fait tout pour ne pas démériter. La population est très pauvre, mais tout le monde a un toit et de quoi manger. Il n’y a que 3,1 % de chômage. Pour limiter les inégalités, l’impôt est très progressif.

Selon les critères de l’ONU, 25 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour autant, il n’y a pas de mendiants et les gens parviennent à bien s’alimenter et se vêtir. 90 % possèdent des terres, avec un champ à cultiver et parfois une maison, au moins en bambou. Le Bhoutan est un pays escarpé et enclavé. Toute la population, à 70 % rurale, bénéficie de la politique du BNB, malgré l’enclavement, 97 % du pays est relié aux routes, bénéficie d’une couverture mobile complète, et sera raccordé à l’électricité d’ici à fin 2013.

Le développement des routes et des communications permet aux paysans de vendre leurs productions, donc de rentrer dans une économie monétaire pour éviter l’exode vers les villes. L’air est le plus pur du monde – 5 fois plus que la norme européenne –, 80 % du territoire est forestier et 52 % géré en aires protégées. Les touristes viennent pour cela !

Hors de question de développer des industries polluantes, le pays parie sur l’autosuffisance alimentaire – 99 % de la production agricole est bio –, et sur l’hydroélectricité vendue à l’Inde. Le pays refuse le tourisme de masse, trop destructeur, les fast-foods sont interdits, l’alcool est très taxé car il peut ruiner la vie familiale, et la vente de tabac interdite – on peut néanmoins en importer pour sa consommation personnelle. Cela paraît draconien, mais la population est assez intelligente pour le comprendre !

Qu’est-ce qu’on mange au Bhoutan ?

Des soupes de légumes, du riz rouge délicieux, les momos qui sont les raviolis vapeur locaux, des currys légers avec de la viande coupée en tout petits morceaux… on y mange même du Yak, la viande élevée ici, avec plus de goût que le bœuf, on peut même le manger en burger !

La cuisine est très épicée dans le pays, on cultive le piment partout, et aucun plat n’y échappe. L’essentiel de la consommation est quand même à base de légumes, pommes de terre, oignons, concombres, radis noir, haricots verts et même des asperges. Il y a aussi une tradition pour les pâtes, des sortes de tagliatelles tressées comme des bouquets.

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