Quand la nuit fleurte avec la gastronomie…

15 jan 2011
Catégorie : Tendances

Vous avez certainement entendu parler des  » GastroBar « , ces lieux nouvelle tendance qui mêlent le monde du bar et de la gastronomie. C’est une tendance qui marque déjà certaines capitale comme Bangkok ou Londres… l’association de l’univers du bar et de la gastronomie.

Une tendance que les frères Pourcel avaient déjà anticipé il y a maintenant un peu plus de trois ans, lors de la parution de leur livre  » In’sensé  » qui mêlait le milieu du clubbing, du cocktail et du snacking chic par Sébastien Bonnefoi… Le tout accompagné d’un CD musical réalisé par le DJ Philippe Ortéga du Bar Rouge à Shanghai. Un livre sorti peut-être trop tôt, mais qui restera un initiateur de tendance dans ce secteur… Il fallait le faire, et ils l’ont fait !

L’idée a fait son chemin, aujourd’hui l’équipe, je dirais même mieux, la tribu Bobo/gastro qui gravite dans l’univers du Fooding, de Omnivore et de la groove cuisine, lance depuis quelques mois des soirées branchouilles, DJ et chefs dans plusieurs adresses de Paris… Bon, même si on y retrouve un peu toujours la même clique et les mêmes têtes, l’initiative est à relever, et il va de soi que ce sont eux les uniques agitateurs de la gastronomie française…

Ci-dessous, un article de Madame Figaro qui reprend le programme…  » Vivre de Bon et de Son « 

Finalement, les frères Pourcel sont bien des initiateurs de tendances !

JP

Foodistas et clubbers se sont retrouvés en 2010 lors de soirées où DJs et chefs envoyaient galettes et petits plats dans une ambiance culino-festive. Croquer un top burger en groovant sur la piste, voilà la bonne attitude ! Décryptage des deux grandes familles de gastroclubbers.

La tribu debout…

« La cuisine fait désormais partie du lifestyle urbain ! » C’est le constat de Julien Pham, rédacteur en chef du nouveau magazine Fricote, qui parle de nourriture comme on parlait jusqu’ici de mode. Manger, c’est branché, ce qui suffit à expliquer l’explosion festive de cette année. Une accro de ces soirées confesse : « C’est enfin LE chaînon manquant entre l’afterwork et l’apéro entre potes. Et surtout, c’est bon ! »

Cyril Musy, papa du « magazine épicurien » Le M.i.A.M (distribué chez les cavistes, au Lafayette Gourmet et dans deux cents restaurants parisiens) organise des raouts culino-festifs depuis deux ans. Autour du burger, du fish and chips ou du pot-au-feu, il réunit chefs (Yannick Alléno, Flora Mikula…) pour régaler en miniportions des bandes gourmandes qui n’auraient pas les moyens d’aller croquer la version maxi du même plat sous les ors des palaces. Signe du succès : on préréserve désormais ses places pour éviter la queue sous la pluie. Il n’y a pas de physio à l’entrée, tous les styles et tous les âges cohabitent : ici, la sélection ne se fait pas sur le look, mais sur le bon goût !

Ce public bigarré, à la recherche d’un bon moment sans le cérémonial du dîner au restaurant, on le retrouve aux événements ludiques et joyeux Mix en Bouche, nés à Marseille et qui investissent régulièrement la capitale. Leur slogan ? « Des chefs, des petits plats, de la musique » : tout est dit ! On retrouve derrière le piano, pros ou amateurs (des participantes à « Masterchef » par exemple), et on retombe en enfance à coup de steak haché-frites à la Biasiolo ou de coquillettes-jambon-fromage relookées. Les tickets à 3 euros évoquent plus le ticket de manège que celui de rationnement, et les calories ingérées s’envolent vite sur la piste de danse. Du bon et du son, voilà la recette !

L’avenir ? Transformer les événements uniques en véritables tournées. Les Eat’inérants, unissant les forces du M.i.A.M et de Mix en Bouche, verront Flora Mikula, Petter Nilsson (La Gazzetta, Paris 12e), Lionel Lévy (Une table au Sud, Marseille), Michel Portos (Le Saint-James, Bordeaux-Bouliac) et Katsumi Ishida (En mets fais ce qu’il te plaît, Lyon) cuisiner en trio ou à cinq mains à Paris, Marseille, Bordeaux et Lyon.

…Et la tribu assise.

Moins musicaux mais tout aussi happening, plutôt fréquentés par les « trente-cinquenaires », les soirées 100 % Omnivore et Les Lundis de Fulgurances font l’événement sur des têtes d’affiche. On y dîne assis, on réserve sa place (minimum 35 euros) et l’on déguste un repas qui restera unique dans son concept, de par les participants réunis ou la rareté du chef qui officie.

Ainsi, chaque troisième lundi du mois, le magazine Omnivore investit le restaurant Les Grandes Tables du 104 pour une soirée 100 %. Les affiches « Totale Barbaque » ou « Top Nordique » (soit le gratin des chefs scandinaves) ressemblent plus à celles d’un concert rock qu’à une carte de restaurant classique ; en revanche, le public échange et partage ses impressions avec ses voisins de table (dix à douze) dans une ambiance culino-concentrée admirative.

Pour goûter à Paris la cuisine de grands restaurants européens ou français, voici Les Lundis de Fulgurances, qui déclinent le concept « Les Seconds sont les premiers ». Les seconds de chefs réputés sont mis à l’honneur en tant que futurs grands de demain : excellente idée d’Hugo Hivernat et de Sophie Cornibert, jeune journaliste gourmande qui œuvra pendant trois ans chez Omnivore (tiens, tiens…). C’est Sam Miller, second du mythique Noma, qui a inauguré la première soirée (le découvrir en vidéo).

Si l’on compte une bonne moitié de foodistas professionnels parmi les convives, on y croise aussi des gourmets enthousiastes qui s’enorgueillissent d’être parmi les happy few ayant sauté sur l’adresse e-mail communiquée pour réserver ou via la page Facebook.
 Signalons aussi que depuis novembre, la formule Punch Drunk Food (associant cocktails recherchés et tapas) a fait des étincelles en mettant aux fourneaux le déjanté flamand Kobe Desramaults.

Et pour 2011 ?

De cette effervescence festive, un nom se distingue nettement : celui des « Grandes Tables ». Celles de la Friche La Belle de Mai, à Marseille, pour Mix en Bouche, du 104, à Paris, pour 100 % Omnivore ; sans oublier celles du Channel, à Calais, supervisées par Alexandre Gauthier qui y organise des dîners-performances. « Cuisine du quotidien et de l’extraordinaire », c’est le leitmotiv de Benoît Extrait, le créateur des Grandes Tables, qui veut décloisonner les lieux culturels et faire de la gastronomie une discipline artistique à part entière.

À attendre également ? De plus en plus de sponsoring gourmand invité dans l’assiette : ainsi, la vodka Zubrowska suit depuis les débuts Le M.i.A.M, et le CNIEL a coorganisé le dernier Lundi de Fulgurances qui mettait le fromage à l’honneur. C’est peut-être le prix à payer pour continuer à danser tout l’été autour de chouettes tablées.

Agenda

Le M.i.A.M et Mix en Bouche.

Prochain événement Les Eat’inérants : mardi 25 janvier 2011 à partir de 20h30 au café Carmen, 22, rue de Douai, 75009 Paris. Tél. : 01 45 26 50 00. www.le-carmen.fr Toute la programmation sur le site des Eat’inérants.

Soirées 100% Omnivore : 100 % Fish, lundi 17 janvier 2011, aux Grandes Tables du 104, 5, rue Curial, 75019 Paris. Tél. : 01 40 37 10 07. www.104.fr

Les Lundis de Fulgurances : 4e édition des « Seconds sont les premiers », le 28 février 2011, avec Ludovic Pouzelgues (second de Michel Troigros). Inscriptions via le site.

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