Au programme : lancer de bérets et rugby dans Central Parc

20 fév 2010
Catégorie : Actu Pourcel étranger

Ariane Daguin a mis les Américains au magret
L’Auscitaine fête, cette semaine, à New York, les 25 ans de son entreprise D’Artagnan Inc.

Jacques Pourcel y sera présent et vous réserve quelques belles images insolites !

Plus de 200 Gascons vont s’envoler mercredi matin de Blagnac. Ils ont rendez-vous à New York avec Ariane Daguin qui célèbre, du 17 au 22 février, le 25e anniversaire de son entreprise D’Artagnan Inc.

Hélène Darroze, Ariane Daguin, Jean-Georges.

Interview de Ariane Daguin.
Que vend D’Artagnan ?

Nous distribuons de bonnes viandes : de porc, bœuf, bison ; de volailles : canards, poulets (20 000 à 25 000 poulets par semaine), dindes (17 000 le seul jour de Thanksgiving) ; de gibier : faisans, cailles, pigeons, chevreuils. Toutes ces viandes proviennent d’animaux élevés sur des parcours herbeux, n’ayant jamais vu de médicaments, ni d’antibiotiques. Ce sont généralement des races anciennes. Bio lorsque nous le pouvons. Nous distribuons aussi des champignons sauvages, comme ceux cueillis dans les forêts de l’Orégon ; et des truffes.
Nous fabriquons nos charcuteries et faisons nos conserves de foie gras ; sans conservateur ni aucun produit chimique.

Quel est votre chiffre d’affaires ?
50 millions de dollars.


Combien comptez-vous d’employés ?
123. Nous étions deux il y a 25 ans.


Où se trouve l’entreprise ?
Notre centre de distribution, d’une surface de 35 000 pieds carrés (un peu plus grand que le Carrefour d’Auch) est situé 280 Wilson Avenue, à Newark, New Jersey, juste sous les avions qui atterrissent à l’aéroport de Newark. Pour les conserveries, le séchage des jambons, les viandes fumées nous utilisons des laboratoires spécialisés. Nous y avons nos propres équipements et nos employés. D’Artagnan a un chef par labo. Ces laboratoires sont situés sur le New Jersey, New York et la Pennsylvanie.


Qui sont vos clients ? Quelle est votre zone de chalandise ?
Les restaurants haut de gamme partout aux Etats-Unis, mais plus particulièrement sur la côte Est. Nous les livrons avec nos propres camions réfrigérés. 30 camions qui desservent le chaland, du Maine à la Floride. Nous vendons aussi directement au consommateur via le web site : c’est en très forte progression. Nos produits sont aussi présents dans des boutiques bio et épiceries fines.


Où se trouvent vos fournisseurs ?
La plupart sont aux Etats-Unis. J’en ai un peu au Canada, dans la zone de Richelieu près de Montréal. De partout dans le monde pour les champignons.
D’Artagnan a trois fermes de gavage aux USA : deux sont à deux heures de New York ; une plus petite entité est en Californie. Elle risque de fermer en 2012 suite à la loi anti-gavage qui doit s’appliquer dans cet état. Tous mes canards gras proviennent d’Amérique du Nord depuis que mon fournisseur français La Quercynoise a arrêté ses exportations. Ce sont des fermiers Amish qui élèvent mes poulets de grains. Nous créons maintenant nos propres coopératives.


Comment est né le concept de D’Artagnan ?
Deux fermiers gaveurs israéliens qui venaient de s’installer aux USA, sont arrivés avec un foie gras sous le bras et ne sachant où vendre cuisses et magrets dont le marché n’existait pas. Mes patrons leur ont dit non. Je suis partie ouvrir ma compagnie. 25 ans après, il me faudrait quatre cuisses et quatre magrets pour un foie gras pour faire face à la demande.
Le hot-dog naturel au magret de canard marche du feu de dieu, tout comme les magrets marinés, sauce texane, prêts à griller sur le barbecue.


Existe-t-il d’autres entreprises de ce type aux Etats-Unis ?
Oui, mais on essaie de toujours avoir un pas ou deux d’avance.


Quels sont vos objectifs ?
Convaincre Alix, ma fille de 21 ans, de ne pas ouvrir tout de suite sa chaîne de bon fast food français.



Fête gasconne à New York
Hélène Darroze, Jacques et Laurent Pourcel, Bernard Ramounéda, Éric Sampiétro, Michel Bras, Philippe Urraca, Jean-Pierre Xiradakis sont quelques-uns des chefs gascons qui participeront aux réjouissances, version gastronomie. Le célèbre « dîner itinérant » du 21 février dans les grands restaurants de Manhattan (avec les chefs Éric Ripper, Daniel Boulud, Daniel Humm, Jean-Georges Vongerichten, Thomas Keller)  totalisera 32 étoiles. Jean-Pierre Rives et la Luchonnaise Nicole Peyrafitte sont invités à exposer. Un match de rugby est annoncé dans Central Park avec Bonneval, Califano, Tournaire… Les vignerons de Saint-Mont orchestreront le championnat du monde de lancer de bérets.

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