Laurent Pourcel : à Tokyo quelque chose a changé…

28 mar 2013
Catégorie : Actu Pourcel étranger, Bon plan du mois, Tendances, Voyage destinations loisirs

Tokyo, le chef Laurent Pourcel redécouvre la ville. En quelques mois la mégalopole a subit un retournement de situation, la ville endormie après le tremblement de terre s’est réveillée vers un nouveau jour, les rues sont bondées de monde, les allées du métro souterrain voient les milliers de <japonais s’activer pour emprunter les transports en commun, les boutiques sont à nouveau occupées par les fashionistas, les restaurants jouent à guichets fermés. Une telle capacité à rebondir étonne.

De Tokyo à Nagoya, le chef Laurent Pourcel entame un parcours dans la péninsule Japonaise, de leur restaurant  » Sens & Saveurs  »  installé dans le quartier de Marubiru avec le groupe Hiramatsu où leur établissement brille depuis maintenant plus de dix ans, au dîner qu’il sert ce soir à Nagoya, les cuisines s’activent pour transmettre la cuisine des frères Pourcel aux nombreux convives.

Deux ans après Fukushima, la capitale sort de sa chrysalide, mue par un immense élan vital. Les artistes se déchaînent, l’architecture se réinvente, on réhabilite les produits de la terre… L’humain reprend sa place dans un monde plus responsable. Les Japonais sont les témoins et les acteurs de ce renouveau plein d’espoir.

Quelque chose a changé à Tokyo… on se marie, on repense sa vie, on reconstruit.

La ville a repris une effervescence nouvelle, un regain de créativité, un bouillonnement culturel. Tokyo c’est le symbole du Japon, le dépassement de soi est dans l’ADN des Japonais. Ils ont une capacité de rebond et de résilience incroyable. On se détache de la tragédie passée et on recommence.

Tout d’abord, on se marie, on s’unie pour le pire et pour le meilleur. Depuis le tsunami, il y a eu un boom du mariage qui correspond à la découverte de l’autre, à la nécessité de créer des liens. Ceux qui avaient envie d’un enfant ont sauté le pas. L’humain est revenu au cœur des préoccupations.

Les Japonais avaient déjà conscience de la menace, mais aujourd’hui ils regardent leur vie autrement, prennent de la distance par rapport au travail et aux biens matériels. Penser définitivement à l’énergie renouvelable, repenser l’architecture, construire et avancer, il est important de continuer, de terminer ce qui était entamé, de faire quelque chose de positif.

En ville le prix du mètre carré a encore augmenté, on ne compte plus les quartiers de la capitale en ébullition, les ruelles aux boutiques branchées, de nouveaux complexes shopping et bureaux sortent de terre. Les architectes travaillent sur de nouvelles contraintes, les ouvertures de boutiques magnifiques sont de vrais gestes architecturaux. Oon peut même y vivre des expériences artistiques, l’art est partout.

Effets de l’inconscient, depuis que la terre a tremblé le 11 mars 2011, le séisme a changé beaucoup de choses, on observe chez les artistes un type d’œuvres qui évoquent la déchirure, la cassure, quand d’autres, sur le mode de l’humour, prennent du recul par rapport à l’événement. À Tokyo, au travers de l’art et de la culture on panse les plaies.

 

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