Quand la critique gastronomique dérape…

29 mai 2015
Catégorie : Presse & Médias

F&S À prendre mais plutôt à laisser, cet article paru sur le très sérieux magazine d’architecture et de décoration intérieure AD, classe les pires restaurants de Paris dans une chronique… un incroyable palmarès qui repose sur aucun critère solide… certainement un règlement de compte.

Une des internaute très fidèle de F&S a fait passer l’info à la rédaction indiquant «  un ou une journaliste anonyme déglingue sur AD « … il ou elle se fait appeler Macha, et lâche une chronique sans fondement tellement facile à écrire … visiblement présent à la conférence de presse du  » Fifty Best « , elle ou il en connait un rayon sur la bouffe …

Alors, les pires restos de Paris …. ??? Nous nous sommes pressés d’aller lire … gastro-indigeste !

AD

Cette semaine Macha livre son classement des pires restos de Paris

Critique culinaire, Macha (oui, c’est un pseudonyme) aime prendre les chemins détournés de la cuisine. Dans sa quête du goût, elle nous propose chaque semaine ses meilleures adresses, en marge des tendances actuelles.

Par Macha

Macha

Le travail des journalistes de bouche consiste aussi à aller à des conférences de presse où les interlocuteurs la ferment (leur bouche). Ce fut le cas la semaine dernière à l’hôtel Peninsula dans le 16e arrondissement de Paris. La direction du classement des 50 meilleurs restaurants du monde (vous savez, ceux qui ont sacré NoMa n° 1… !) avait convoqué la crème des plumes gastronomiques pour tenter de faire tomber la défiance que nous, les Français, nourrissons pour ce top 50 pas si top.

Les vieux incorruptibles ont été caustiques au point de se voir refuser toute réponse digne d’intérêt. Et le sentiment de se faire rouler dans la farine n’en a été que plus grand.
Malgré ces effluves d’entourloupe, j’aime les « 50 best » pour leur subjectivité. Les votes sont anonymes, aucune preuve (addition ou autre) n’est apportée pour montrer que les votants ont bien été dans les restaurants pour lesquels ils votent.

Le choix des membres du jury (qui peuvent être des cuisiniers mais aussi des « gourmets expérimentés », qu’est-ce que ça veut dire ?) est totalement soumis à la volonté des présidents du jury de chaque région, on ne sait jamais à combien de voix les meilleurs restos ont été élus…

Bref, ça sent la petite popote faite maison, porte close et nez bouché. Bien que je n’aime pas tant que ça les odeurs de fermentation ou de culture in vitro, je soutiens les 50 best pour la simple et bonne raison qu’ils m’offrent la liberté de faire des classements complètement aléatoires et gratuits.
En avant donc pour mon top 5 des pires restos de Paris, avec quelques arguments quand même.
5
Pink Flamingo :
 il ne suffit pas de faire des pizzas originales (aux lentilles par exemple) pour faire bon.

4
Plaza Athénée :
 servir un menu que l’on trouve à 60 € dans le 11e arrondissement à près de 400 € est injustifiable, même s’il se déguste avenue Montaigne.

3
Huabu :
 quand on ouvre un resto chinois, la moindre des choses est de savoir cuisiner le riz.

2
Terroir Parisien :
 mettre en avant « ses » producteurs de légumes (en photo tout autour du palais Brongniart) c’est gentil. Mais quand il s’avère que finalement ils ne travaillent pas pour vous, ça s’appelle de la publicité mensongère.

1
L’Arpège :
 être une légende de la gastronomie parisienne ne dispense pas de se remettre en question une fois de temps en temps.

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Un commentaire pour “Quand la critique gastronomique dérape…”

  1. bkld

    29. mai, 2015

    Comme quoi on ne peut pas être architecte ET critique gastronomique !!
    MACHA ABSTENEZ-VOUS !

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