Jérôme Bocuse :  » On reste en famille « 

26 jan 2015
Catégorie : Actualité Chefs & Restaurant, Chefs, Presse & Médias

F&S C’est le JDD qui consacre une page à la famille Bocuse, il y a le patriarche bien sûr le célèbre Monsieur Paul, le chef cuisinier le plus connu de la planète. Le fils Jérôme chef lui aussi qui vit aux États-Unis, le petit fils – Paul junior – fier de son grand-père, le fille Françoise la Lyonnaise à la tête du trois étoiles…

C’est Jérôme Président du Bocuse d’Or qui a rencontré le JDD

Une belle histoire de famille !

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Jerome Bocuse

Jérôme Bocuse, au nom du père

Jérôme Bocuse, le fils du chef étoilé s’est fait un prénom aux États-Unis. Ce week-end, il préside les Bocuse d’or, compétition culinaire mondiale.

Taille haute, bras croisés sur la poitrine et regard braqué sur l’objectif. Face au photographe, Jérôme Bocuse pourrait imiter son père Paul dont il possède la corpulence et les yeux sombres. Lui préfère s’en démarquer. Le quadra privilégie la discrétion du costume noir cintré, en rupture avec la tenue immaculée du chef mythique de l’auberge du pont de Collonges (Rhône), et se livre rarement.

Ce week-end, il préside à Lyon le Sirha, Salon de la restauration et de l’hôtellerie, avec au programme la finale des Bocuse d’or, une compétition-spectacle réputée qui oppose 24 jeunes cuisiniers venus de cinq continents. « Mon père a créé ces Jeux olympiques culinaires en 1989 pour mettre en lumière les jeunes talents. Comme souvent avec lui, c’est d’abord une histoire de copains. On bricolait. À l’époque j’avais 20 ans, je parlais anglais, alors j’étais le DJ…

« On doit rester en famille »

Aujourd’hui encore, Jérôme Bocuse tient le micro. Il espère que Paul, 88 ans, touché par la maladie de Parkinson et opéré du cœur, fera un saut au salon. À Collonges, le patriarche descend encore en cuisine. Mais peu à peu, la maison Bocuse s’organise.

La fille de Paul, Françoise Bernachon, veille sur le trois-étoiles. Jérôme, lui, a bouclé la reprise en main de l’activité des six brasseries lyonnaises (Nord, Sud, Marguerite…) cofondées par son père et Jean Fleury. Toutes sont regroupées au sein de Po’l Développement, dont il détient désormais 38% : « Je ne veux ni financiers ni entrée en Bourse. Chefs et managers sont impliqués. On reste en famille. » L’héritier du nom gère aussi les produits sous licence, dont une dizaine de restaurants franchisés au Japon.

À ses côtés, Paul-Maurice Morel, 43 ans, dirigera Po’l Développement, un business dont le chiffre d’affaires est estimé à 26 millions d’euros. Cet ancien diplômé de l’Institut Bocuse – l’établissement basé à Écully reste dans le giron d’Accor – est l’homme clé du dispositif. Car Jérôme Bocuse n’a jamais travaillé en France : « À 20 ans, je ne voulais pas entrer en cuisine. J’ai trop vu mon père se lever à 4 heures du matin. Il m’a envoyé aux États-Unis. Le nom de l’école était curieux : CIA pour Culinary Institute of America. Et puis j’ai obtenu un MBA de management à l’université de Floride. »

Le choix de l’Amérique n’est pas un hasard. « Après son enfance lyonnaise à la Croix-Rousse, c’était mieux pour lui de faire ses preuves outre-Atlantique, observe Philippe-Marc Jocteur, boulanger de l’île Barbe à Lyon, fournisseur de Collonges. Il s’éloignait des comparaisons et des rumeurs… » De fait, Jérôme est le fils de Raymonde Carlut, une des trois femmes de l’homme-toque, qui a mené plusieurs vies amoureuses de front.

Mille repas par jour chez Disney

Bocuse junior s’installe en Floride la trentaine venue et prend progressivement les rênes de JBI, le pôle restauration cofondé par son père au cœur du parc Disney d’Orlando. Il y sert plus de 1.000 repas par jour dans deux restaurants calqués sur les brasseries familiales, un glacier et une méga-boulangerie-pâtisserie. Au menu, escargots de Bourgogne, soupe à l’oignon et baguette à l’ancienne. « Bien sûr, c’est un décor de cinéma. Mais nous donnons une belle vision de la culture française. J’ai un rôle d’ambassadeur. »

La vie de ce grand sportif est désormais ancrée aux États-Unis, dans sa maison au bord du lac Sheen près d’Orlando. Il revient une fois par mois en France pour affaires, et pour chasser avec son père dans son étang de la Dombes (Ain). Mais sa femme Robin est originaire de Pennsylvanie, et leur fils de 7 ans est bilingue. « Il s’appelle Paul, tout simplement », souffle Jérôme Bocuse. Aujourd’hui, il est maigre comme une allumette, comme l’était son grand-père dans sa jeunesse. » Monsieur Paul en serait très fier.

Photo : Jacques Graf/Divergence pour le JDD

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