Production et Transformation des produits : les consommateurs européens veulent en savoir plus.

26 jan 2013
Catégorie : Tendances

70 % des consommateurs européens souhaitent que l’origine des aliments soit clairement mentionnée sur l’emballage.

C’est ce qu’a conclu l’organisation européenne des consommateurs BEUC (Bureau Européen des Unions de Consommateurs) dans son enquête « Appetite to Know » qui a sondé des consommateurs en Suède, France, Pologne et Autriche en juillet 2012. Le BEUC dénonce le manque de clarté de la législation européenne sur les labels alimentaires. L’Europe va élaborer de nouvelles règles cette année.

Les règles imposées par l’Europe sur la mention de l’origine des aliments ne sont pas claires, estime le BEUC. L’origine doit figurer sur les olives, les huiles, le boeuf, le vin non-européen, le poisson frais, les fruits frais, les légumes frais mais le producteur est libre pour les autres produits, comme le fromage ou les pâtes.

Le BEUC souligne qu’il peut y avoir un manque de clarté sur des saucisses danoises de porc vendues comme « britanniques » car la viande est transformée en Grande-Bretagne ou sur le fait qu’un drapeau italien sur une boîte de sauce tomate dissimule le fait qu’elle a été fabriquée en Chine.

L’origine figure juste après le goût et l’information sur le prix et la date de péremption parmi les souhaits des consommateurs. C’est pourquoi le BEUC demande que l’Europe impose des règles claires de sorte que le consommateur sache dans quel pays les aliments bruts sont produits et dans quel pays ils sont ensuite transformés.

De même les consommateurs réclament plus d’informations et de clarté sur le pays d’origine, les valeurs nutritives, les allégations de santé, les arômes et les additifs figurant sur les étiquettes.

Une étude montre également l’importance accordée au pays d’origine du produit, en particulier pour les aliments frais, avant la date de péremption et le prix.
Concernant l’étiquetage nutritionnel, la nouvelle réglementation européenne entrera en vigueur fin 2016 avec un étiquetage nutritionnel obligatoire. Les consommateurs réclament une information nutritionnelle sur la face avant de l’emballage et une harmonisation dans les appellations, les portions, etc.
De même sont pointées du doigt les allégations de santé qui indiquent qu’un produit a un effet bénéfique sur la santé.

Depuis le 14 décembre 2012 seules les allégations approuvées peuvent être utilisées, mais on en est parfois loin, estiment ils.  Ils demandent de dresser des profils nutritionnels, organiser des contrôles suffisants et que les allégations botaniques soient examinées comme les autres et que la preuve scientifique de leurs bienfaits soit apportée.

Enfin, sur les arômes et les additifs, un affichage réaliste des quantités, des dénominations de produits honnêtes, l’abolition d’ingrédients-alibis et une législation claire sur la désignation d’arômes sont aussi souhaités.

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