Maintenant vous en savez un peu plus sur le bouchon de Champagne…

27 déc 2012
Catégorie : Brèves de Comptoir

Pour Noël et encore plus pour le Nouvel An, le Champagne coule à flot, à la fin des soirées, sur les tables familiales presque vidées de toute nourriture, il reste les verres, les flûtes et souvent les bouchons de Champagne, les capsules aussi… ces bouchons qui passeront de main en main, ont une histoire… vous êtes-vous déjà posé la question de leurs origine ?… Les avez-vous observés ?… Suivez-nous pour une histoire de bouchon !

Selon la légende, un moine français nommé Dom Pérignon (maintenant célèbre grâce à Moët & Chandon) s’est rendu compte qu’un bouchon en liège pouvait sceller l’effervescence et la saveur du Champagne dans une bouteille après avoir vu des voyageurs espagnols utilisant l’écorce des arbres pour fermer leurs gourdes d’eau.

D’autres historiens contestent cette histoire, pour preuve des bouchons de Champagne se trouvaient sur la liste d’inventaire des ménages du Duc de Bedford en 1665. Donc, plusieurs années avant que Dom Pérignon ait pris en charge les vignes de l’Abbaye d’Hautvillers, mais Dom Pérignon et son nom resteront de façon indélébile associés au Champagne.

Les historiens ne savent pas beaucoup de choses sur la façon dont les bouchons ont été utilisés au cours du 18e siècle, mais lors de son règne, le Roi Louis XV avait émis un décret qui régissait la mise en bouteille du Champagne.

À cette époque, les travailleurs des caves introduisaient les bouchons à la main, les attelant avec trois morceaux de ficelle pour les maintenir en place et leur permettre de résister à la pression du gaz. Les bouchons pouvaient éclater subitement, donnant au Champagne le surnom et la réputation de « vin du diable ».

Cent ans plus tard, les cavistes portèrent même des masques de toile de fer pour manipuler les bouteilles et se protéger contre les projectiles. Un négociant en vins du 19e siècle expliqua même à l’époque connaître une cave dans laquelle, trois hommes ont chacun perdu un œil.

À ce jour, le bouchon de Champagne est toujours fait en liège, mais les techniques ont changé. Tout d’abord, ils sont constitués de deux couches entières de 6 mm de liège collées, la première est en contact avec le vin directement, ensuite la partie supérieure est constituée de granulés de liège broyés et agglomérés, puis collés. Le bouchon a une forme de champignon, ce qui lui permet de couvrir le goulot entièrement et faciliter la fixation métallique au-dessus. Le bouchon sera plus large de 13 mm que le goulot interne de la bouteille.

Ensuite, les bouchons sont légèrement enduits d’un silicone alimentaire puis compressés dans une machine outil qui permet de les enfoncer facilement dans le goulot des bouteilles. Aussitôt après, ils sont recouverts d’une capsule métal reprenant généralement le logo de la marque puis recouvert d’un muselet en fer fixant le bouchon définitivement. Le bouchon doit pouvoir résister à une pression de 5 à 6 kg/cm2, près de trois fois la pression d’un pneu de voiture.

Lorsque vous déboucherez la bouteille avec prudence en serrant bien le bouchon dans votre main, la bouteille laissera échapper un léger soupir, comme une libération… si, par contre, le bouchon s’envole de l’autre côté de la pièce avec une forte détonation, c’est que le Champagne n’était pas assez froid ou la bouteille trop agitée… prudence, mais quel bonheur !

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