Restauration : Réglementer encore ! … arrêtons de nous prendre pour des jambons !
24 oct 2012
Catégorie : Brèves de Comptoir
Une communication de l’AFP a attiré notre attention.
On a l’impression que les Députés passent leurs temps à pondre des propositions de loi visant à mieux protéger les français, mais au final on a plus le sentiments que toutes ces réglementations sont là plus pour les emmerder et à quelques part réduire leurs libertés. Le client fait son choix quand il se rends dans un restaurant et au final si il n’est pas satisfait, soit il n’y retournera pas, soit il en fera part au restaurateur. En plus aujourd’hui beaucoup de clients laissent des commentaires sur les sites internet, on peut donc se faire une opinion avant de choisir un restaurant.
Si certains clients de restaurants sont assez dupes pour se laisser tromper, il faut quand même arrêter de prendre les clients qui les fréquentent pour des ignares. Quel pourcentage de clients se rendent aujourd’hui dans un restaurant par hasard ? … entre le bouche à oreille, les guides, les sites internet et un choix délibéré soit pour un emplacement, la cuisine proposée, le prix pratiqué, la catégorie, le design du lieu, il semble impensable que l’on ne se rende pas compte de ce que l’on va manger en choisissant son adresse.
Et quand bien même, il vaut mieux parfois manger un bon plat cuisiné, qu’une popote immangeable faite par un chef pas professionnel.
Poser une nouvelle plaque devant la façade ou apposer un logo sur la carte du restaurant ne changera rien, si le chef n’est pas bon, qu’il cuisine sur place mais qu’il ne respecte pas les produits frais qu’il travaille et les règles d’hygiènes élémentaires, l’assiette sera de toute façon mauvaise, et ceux malgré la loi et l’appellation attribuée.
Ceux qui n’auront plus droit à l’appelation restaurant on va les appeler comment ? … une auberge ? une cantine ? un bouge ? un snack ? un prêt à manger ?. Restaurant est un mot générique et surtout international, on finira par ne plus rien comprendre.
Qui iras vérifier et juger la qualité de l’assiette… un contrôleur qui iras encore faire bêtement appliquer la loi ?
Un député UMP propose une loi pour réglementer les appellations « restaurateur » et « restaurant »
ALIMENTATION – Vous ne vous êtes jamais dit que ce coq au vin n’avait pas tellement l’air d’un vrai coq au vin? Ou encore que ce croque-monsieur semblait tout droit sorti de son emballage ? Bref, il vous est arrivé de penser que certains restaurants vous prenaient volontiers pour un flan ? C’est un fait. La France a beau jouir d’une image de pays de la bonne bouffe, les restaurants, bistrots et autres brasseries – sans parler des restaurants d’entreprise – servent de plus en plus, et pour certains exclusivement, des plats cuisinés en lieu et place des préparations à base de produits bruts.
Alors que des apôtres du « fait maison » viennent de créer un site – www.restaurantsquifontamanger.fr – pour lutter contre ce phénomène, le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle (UMP) a déposé mardi 23 octobre une proposition de loi visant à réglementer l’appellation de « restaurateur » et de « restaurant », indique-t-il dans un communiqué intitulé La vérité si je mange.
« De plus en plus, la clientèle veut savoir quelle est la nature exacte de la cuisine qui lui est proposée, si elle est faite sur place, si elle est élaborée à base de produits bruts. Or, l’appellation de « restaurateur » n’est pas réglementée. de même n’importe quel établissement peut utiliser l’appellation de restaurant », précise-t-il.
Le modèle boulanger
C’est prendre l’opinion par les sentiments. Si cette proposition de loi était adoptée, les seuls qui pourraient utiliser l’enseigne commerciale « restaurants » seraient les établissements proposant à leur clientèle des plats cuisinés sur place. Si ceux-ci étaient majoritairement à base de produits bruts.
Daniel Fasquelle indique s’inspirer directement de la proposition adoptée il y a quelques années pour les boulangers dont la loi du 25 mai 1998 et le « décret pain » du 13 septembre 1993 réglementait l’appellation, les dénominations « boulanger » et « boulangerie » étant réservées aux professionnels artisans qui choisissent leurs matières premières, pétrissent la pâte, en contrôlent la fermentation ainsi que la mise en forme et enfin cuisent le pain sur le lieu de vente.
« Aller plus loin »
Mais si cette réglementation touche le pain, libre aux boulangers de servir des pâtisseries industrielles si elles le désirent. De la même manière, on peut s’interroger: un restaurateur dont 80% de la carte serait cuisinée mais dont quelques produits seraient issus de l’industrie ou réchauffés, pourrait-il bénéficier de cette appellation et servir des produits qui ne seraient pas cuisinés au nez et à la barbe du consommateur ?
« Ça va dans le bon sens, mais ça pourrait aller encore plus loin », réagit Xavier Denamur. Restaurateur militant, ce bistrotier parisien voudrait aller plus et qu’on oblige les restaurateurs à indiquer sur leur carte, grâce à un logo, si tout ou partie du produit serait issu de l’industrie agroalimentaire. « Attention, industriel ça ne veut pas dire que c’est mauvais au niveau du goût, par contre on sait que les industriels ont tendance à rajouter du sel ou du sucre dans leurs produits. On a le droit de savoir. Si vous posez la question à des parents, vous croyez qu’ils seront nombreux à dire qu’ils ne voudraient pas savoir ce que mangent leurs enfants ? », conclut le restaurateur.