D’ici 5 ans la Chine sera le deuxième marché du luxe derrière les USA… et la restauration là-dedans ?

17 oct 2012
Catégorie : Tendances

La Chine aime le luxe et par là même, les produits made in France. Les grandes marques françaises l’ont bien compris, un marché très porteur et offrant de belles perspectives de développement. Qu’en sera-t-il de la restauration française, des grands chefs, des grandes tables ?

Pour l’instant, on peut dire que la Chine n’est pas l’eldorado si souvent vanté par la presse lors de reportages faisant la Une de Shanghai ou Beijing. Si les Chinois adorent le luxe français dans la mode, en ce qui concerne la restauration, ils apprennent et cela mettra du temps. La population chinoise qui s’est expatriée ou celle qui voyage beaucoup fréquente la restauration gastronomique française, surtout à Hong Kong mais qui est à part du système chinois.

Quant aux autres, ils vont y vivre une expérience à laquelle ils n’adhèrent pas forcément ou qu’ils n’ont pas compris. L’ensemble des grandes tables de gastronomie internationale se concentrent sur ces deux villes que sont Shanghai et Beijing, le reste du pays demeure un désert gastronomique où seuls quelques hôtels de chaîne implantent timidement un restaurant gastronomique qui n’attire pas la foule. Connaissant bien le marché chinois, les frères Pourcel estiment qu’il faudra encore compter deux décennies avant que l’ensemble du pays s’ouvre vraiment à la gastronomie internationale.

Retrouvez ci-dessous un article de La Tribune

Dans cinq ans, la Chine pourrait être le deuxième marché du luxe au monde, derrière les Etats-Unis.

En 2017, la Chine sera plus importante que le Japon pour le secteur du luxe. C’est du moins ce que prédit le cabinet international Euromonitor dans une étude publiée le 9 octobre 2012.

Austérité de plus en plus sévère en Europe d’un côté, gonflement de la classe moyenne dans les pays émergents de l’autre : la donne est en train de changer sur ce marché de 302 milliards de dollars (estimation pour 2012) en hausse de 4 % par rapport à l’année dernière. Actuellement, les quatre premiers marchés au monde – Etats-Unis suivi du Japon, de l’Italie et de la France – représentent près de la moitié des ventes en valeur. Mais les puissances émergentes du groupe des « BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Chine) prennent de plus en plus d’importance. Elles représentaient 4 % du marché mondial en 2007, accueilleront 11 % des ventes en 2012 (33 milliards de dollars), et 16 % en 2017 (59 milliards de dollars). Dans cinq ans, la Chine sera le deuxième marché du luxe au monde, juste derrière les Etats-Unis.

Mais Goldman Sachs prédit que la progression de la Chine sur le podium mondial de la consommation de produits de luxe sera plus rapide encore : la banque d’affaires voit ainsi l’empire du Milieu totaliser 30 % des ventes mondiales de produits de luxe dès 2015.

Un réseau de distribution en pleine expansion

« Les ventes de produits de luxe en Chine ont connu une croissance constamment supérieure à la moyenne mondiale, grâce au gonflement rapide de sa classe moyenne et à un réseau de distribution en fort développement », explique Euromonitor.

Et au sein de ce réseau de distribution de produits de luxe en expansion, les marques chinoises se déploient massivement. « Le joaillier Chow Tai Fook s’appuie sur 1 500 points de vente dans plus de 320 villes, quand un acteur comme Tiffany compte 230 magasins au niveau mondial », citait Paris Tech Review l’été dernier. En soulignant de ce fait que le marché chinois, plein d’opportunités pour les marques de luxe occidentales, n’est toutefois pas un eldorado pour les Vuitton, Armani, Hermès, Gucci et Consors, qui doivent adapter leurs produits à une clientèle chinoise aux multiples profils sociologiques.

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