À Carcassonne… dure réalité pour un grand chef français qui a passé beaucoup de temps à l’étranger

29 sept 2012
Catégorie : Brèves de Comptoir, Chefs

Un de nos internautes fidèles au blog Pourcel et de surcroît chef, nous envoie depuis un pays lointain, un article de presse qui nous a quelque peu coupé l’appétit… Quelque chose ne tourne pas rond dans notre pays… À Carcassonne, faudra-t-il construire de nouveaux remparts ?

Lisez où cliquez sur le link ci-dessous pour retrouver l’article de la Dépêche du Midi.

 

Carcassonne. Le chef Michel del Burgo agressé à la Conte

Comment décrire l’état d’esprit qui est celui, actuel, de Michel del Burgo ? Colère ? Dégoût ? Incompréhension ? C’est un peu tout à la fois. Mardi soir, vers 18 h 30, le grand chef cuisinier qui s’apprête à ouvrir un restaurant de grand prestige à Carcassonne a été victime d’une agression qu’il ne s’explique pas. Et qui le rend malade. Il raconte.

« Je sortais de mon établissement et me rendais en centre-ville en voiture en passant par le quartier la Conte. Je me suis arrêté à hauteur du bureau de tabac, de l’autre côté de la chaussée, pour répondre à un appel téléphonique… Tandis que je discutais, j’ai entendu des cris : « casse-toi de là, sale Français. T’es pas chez toi ici, casse-toi ! », raconte-t-il. « Sur le moment, ajoute-t-il, je n’ai pas pris ces invectives pour moi ». Et de poursuivre sa conversation… « Tout d’un coup, une pierre est venue briser la vitre latérale du véhicule utilitaire, un petit camion frigo. Et puis une seconde a fait exploser le pare-brise », raconte Michel Del Burgo qui n’a eu d’autre choix que de démarrer et partir.

Hier, bien sûr, il a déposé plainte au commissariat de police pour cette agression qu’il ne s’explique pas. « Pourquoi est-ce que je n’aurais rien à faire à la Conte ? J’ai peut-être une tête à claques ? », s’interroge Michel del Burgo. « J’ai quitté Carcassonne il y a 14 ans, et j’ai travaillé dans plusieurs pays où je n’ai jamais subi le moindre acte raciste. Et là, je reviens ici, dans une ville que j’ai quittée, belle et tranquille, pour vivre ça ? », s’indigne le Chef. « C’est mon devoir aujourd’hui de raconter cette histoire car je sais que je ne suis pas le seul à subir ce genre d’agression. J’aime ma ville. Dans son ensemble. Mais c’est sûr, désormais, je ne passerai plus par la Conte », ajoute Michel Del Burgo.

C’est sans rapport évidemment, mais hier les propos de Jean-François Copé portant sur le « racisme anti-français » ont suscité de vifs débats. Ici, manifestement, il ne s’agit pas de mots, mais de faits.

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