D’ici… de là, le monde bouge autour de la table

23 sept 2012
Catégorie : Brèves de Comptoir

On ne plaisante pas avec les appellations et les marques

La cuvée « Pom’n’Roll », issue de raisins des vendanges 2010 et 2011 du Château Gombaude-Guillot (Pomerol), vient de se faire serrer par L’INAO (Institut national de l’origine) : son nom, trop proche de celui de l’appellation Pomerol, contrevient de fait à la loi, laquelle protège les appellations d’origine « contre toute usurpation, imitation ou évocation », comme l’indique le courrier reçu par le vigneron concerné. Conséquence : interdiction de commercialiser le vin. Ce vin de table – entièrement produit sur place, à partir de raisins de l’appellation – qui se permet un petit jeu de mots, la cuvée « Pom’n’Roll » compte 350 bouteilles, une goutte d’eau, mais une goutte d’eau illégale au regard de la loi. Copyright Pomerol – Le prix du vin, en effet, est au cœur de la question : concevoir un vin qui évoque une appellation prestigieuse et le proposer à un prix nettement plus faible pose un problème évident à la filière. C’est potentiellement un facteur perturbant pour le marché.

 

 Grosnaldo, comme surnommé par les Brésiliens, se met au régime.

Les Brésiliens vont pouvoir suivre à la télévision les efforts pour maigrir de Ronaldo, ancienne perle du Barça, de l’Inter Milan, du Real Madrid et de l’AC Milan, deux fois champion du monde (1994, 2002), et désigné meilleur joueur mondial par la Fifa à trois reprises (1996, 1997, 2002) est aujourd’hui en surpoids, comme près de la moitié de la population du pays. 100 millions de Brésiliens en surpoids, d’après un rapport du ministère de la Santé, diffusé en avril, a établi que près de la moitié des 194 millions de Brésiliens est en surpoids et 16 %, obèses. Dans les deux cas, une augmentation de cinq points en seulement cinq ans. Pendant trois mois, le double Ballon d’or – parfois surnommé Grosnaldo - va se soumettre à une série d’exercices physiques et de rééducation alimentaire qui seront retransmis tous les dimanches, dans le cadre du programme populaire de TV « Medida certa ». Aujourd’hui pièce maîtresse du Comité d’organisation du Mondial-2014 au Brésil, Ronaldo (35 ans) a dit vouloir « arriver en grande forme » au match amical contre les « Amis de Zidane », à Porto Alegre (sud du Brésil), en fin d’année.

 

Dîner galant ou téléphoner et pianoter sur son smartphone, il faut choisir.

Tapoter sur son smartphone pendant un repas en tête à tête serait l’acte de goujaterie suprême, selon un sondage Ifop. Quelle est la plus grande erreur à ne pas commettre lors d’un dîner en amoureux ? Avoir les yeux fixés sur son smartphone. L’Ifop a effectué une enquête auprès d’un panel représentatif de la population française, âgé de 18 ans et plus, sur les manières à adopter et à bannir lors d’un rendez-vous galant. La palme de l’inélégance revient aux accros de la consultation du smartphone. Pour un tiers des personnes interrogées (37 %), avoir l’œil rivé sur l’écran est l’attitude la plus réprouvée. Le fait de répondre à un appel est, semble-t-il, plus correcte (20 % de réprobations). Dans la mesure où tapoter sur son téléphone est presque devenu un réflexe, le nombre de goujats et d’irrespectueuses en puissance grimpe soudain de façon vertigineuse…

 

La Libye payera l’addition.

Un célèbre Palace de l’avenue des Champs-Élysées vient d’adresser la note laissée par plusieurs dirigeants libyens de la période Kadhafi. Et elle est salée : 250 000 euros ! Les responsables gouvernementaux avaient la belle vie à Paris. En plein soulèvement de Misrata qui sonnera le glas du régime, les représentants de la Jamahiriya à Paris dépensaient alors leurs derniers dinars. En effet, de décembre 2010 à mars 2011, leurs frais se sont envolés : restaurant, nuitées, téléphone et consommations diverses. Par exemple, sur la facture remise à la chancellerie libyenne, on peut lire que ces notables de l’ancien régime ont consommé pour près de 82 000 euros. Du côté de l’ambassade libyenne à Paris, on fait savoir que ces factures ne font l’objet d’aucune polémique et seront donc réglées incessamment.

 

Encore des grand crus classés rachetés par les Chinois.

Les investisseurs chinois poursuivent leurs achats dans le vignoble bordelais. Un cru de Moulis, Pey Berland, a ainsi changé de mains, de même que Château Lucas en Côtes-de-Castillon. Mais l’acquisition la plus marquante, et qui n’est pas encore officiellement confirmée par les anciens propriétaires, est celle de Bellefont Belcier, un superbe terroir de Saint-Émilion et grand cru classé. C’est la première fois qu’un grand cru classé, parmi la trentaine de domaines rachetés ces derniers mois, passe ainsi dans le portefeuille d’un groupe chinois.

 

Bart De Wever… pour maigrir… il fait mieux que Hollande.

L’extravagant leader du parti le plus important de Belgique, qui a bloqué le pays pendant 541 jours, publie « Le Régime de Bart De Wever, le régime le plus spirituel du monde ». Il y raconte comment il a perdu 65 kg en moins d’un an. Enorme succès de librairie prévu. Il a mis en scène sa spectaculaire cure d’amaigrissement. Son problème d’obésité, explique-t-il dans son livre, remonte à l’enfance. Sa maman lui imposait un régime « aussi flamand que possible ». Heureusement, un jour, il y a eu le déclic. Ou plutôt, une absence de « clic ». Bart De Wever avait emmené ses enfants au parc d’attractions, sur une montagne russe. Au moment de s’installer dans le wagonnet, Bart De Wever s’est aperçu qu’il était incapable de refermer la barre de sécurité. Appelé à l’aide, le préposé a appuyé sur la barre avec ses pieds jusqu’à entendre le « clic ». Il a ainsi pris conscience qu’il fallait faire quelque chose. À un mois des élections municipales où son parti est appelé à faire un triomphe, il sort le livre qui raconte l’exploit : son régime à base de sachets de protéines et de légumes frais, ses doutes, ses bons conseils aux ménagères.

 

Plutôt dégouttant… ce que l’on appelle la connerie culinaire.

Un journaliste du Huffington Post s’est rendu dans un restaurant étoilé au guide Michelin à Hong Kong nous explique le site 7sur7. L’établissement, appelé Bo Innovation, sert un plat particulier appelé le Sex on the Beach. Comme son nom l’indique, l’assiette servie est plutôt coquine : il s’agit d’une réplique exacte d’un préservatif. Pas de latex au programme évidemment mais une création sucrée et comestible. Le plat existe depuis 2010 et il est toujours à la carte : preuve de son succès… Le journaliste, lui, plutôt sceptique, a trouvé ça « étrange mais bon ». Il faut dire que si la cuisine moléculaire fait encore vibrer la Chine, la mode est déjà passée en France et ça devient même has-been, quant à l’Europe elle s’en détache… Heureusement pour notre santé et nos estomacs !

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Un commentaire pour “D’ici… de là, le monde bouge autour de la table”

  1. Cayden

    18. juil, 2016

    Good point. I hadn’t thhguot about it quite that way. :)

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