À NY, les Américains redécouvrent le vrai café… Alors fini le  » jus de chaussette  » ?

07 août 2012
Catégorie : Tendances

New York, juillet 2012 – les cafés haut de gamme tenus par des puristes ouvrent à tous les coins de rue et prospèrent malgré la crise, en proposant un produit cher mais de qualité. Est-ce l’effet Nespresso ?

Avant, les New-Yorkais buvaient leur café à la va-vite, dans des verres en carton, Starbucks a surfé sur cette vague de café un peu « pisseux ». Depuis, ils ont réalisé que pour quelques dollars on pouvait s’offrir le luxe d’un café vraiment bon, par exemple le  » Café 1668 « , un loft aéré, meublé de grandes tables communes en bois, bondé à toute heure du jour. 

Aujourd’hui, on ne vend pas seulement un café, on vend aussi un produit de qualité, une expérience, le tout dans un espace agréable qui est un peu l’extension d’un salon de thé.

Everyman Expresso, vient d’ouvrir un deuxième café à Manhattan, l’enseigne propose régulièrement de nouvelles origines de café à sa carte, le café est moulu spécialement pour chaque tasse.

À partir de 2008, beaucoup de torréfacteurs ont commencé à s’implanter à NY, Stumpdown, originaire de Portland (Ouest des Etats-Unis), Blue Bottle Coffee, d’Oakland (Ouest), Intelligentsia (Chicago, Nord), ou encore Counterculture (Durham, Est).

Les cafés haut de gamme ont rapidement emboîté le pas, comme les marques Joe The Art of Coffee, Ninth Street Expresso, Grumpy, Laughing Man, ou encore Konditori, qui vend du café suédois. Ces cafés s’approvisionnent en café bio, dont les origines sont tracées avec attention dans le monde entier, les torréfacteurs forment des apprentis « baristi ».

Chaque vendredi, Counterculture organise ainsi des séances collectives de « cupping » : chaque participant se penche au ras de sa tasse en inspirant, après avoir frappé la surface de son café de sa petite cuillère pour en dégager l’arôme. Puis, il le goûte, commentant ses sensations comme pour une dégustation de vin.

Everyman Expresso organise également régulièrement des séances de « cupping », invitant les clients à se joindre à eux : dégustation où l’on recherche les arômes de caramel, de baies, d’épices…

À mille lieues des chaînes mondialisées comme Starbucks Coffee qui se sont éloignées du petit noir avec leurs « Café Latte » et autres « Frappaccinos au chocolat blanc et à la chantilly ».

 Les Américains apprennent la différence entre un latte et un expresso et les New-Yorkais commencent à apprécier le café sur mesure.

Mais pourquoi débourser 5 dollars en temps de crise pour un café alors qu’ils pourraient en boire un pour un à deux dollars de moins dans une chaîne ou pour presque rien chez eux. Eh bien, tout ça devient culturel et très chic.

Mais Starbucks est loin d’avoir mis la clé sous la porte, avec des ventes en hausse de 13 % au dernier trimestre à 3,3 milliards de dollars, mais certain que l’engouement pour les cafés haut de gamme indépendants va s’étendre en Amérique, car toute la communauté Twitter commence à se réveiller.

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