Du taureau façon bœuf de Kobé bientôt élevé dans le département de l’Hérault ?

18 mar 2012
Catégorie : Actu Pourcel France, Bonnes adresses, Chefs

Le bœuf de Kobé à la mode Héraultaise

C’est un article de Midi Libre paru cette semaine qui nous a mis la puce à l’oreille, bientôt trouvera-t-on aux portes de la Camargue, du taureau élevé à la façon du bœuf de Kobé ?… lisez plutôt… et si vous voulez goûter du bœuf Wagyu du côté de Montpellier, vous savez où il vous faut aller manger !

Le manadier a ajouté du vin de l’Hérault au muesli des bêtes.

Fin mars, au congrès de la FNSEA sera servie la viande de trois taureaux élevés au muesli, au marc et… au vin rouge.

Le vin, consommé modérément, participe au bonheur de l’homme ; il contribuerait également au bien-être de l’animal. C’est de cette réflexion qu’est né VinBovin, une marque déposée par les syndicats agricoles de l’Hérault (FDSEA, Jeunes agriculteurs) mais aussi par la fédération des caves coopératives, les Vignerons indépendants et le syndicat des éleveurs.

VinBovin entrera dans l’arène le 28 mars lors du congrès national de la FNSEA qui se tient à Montpellier. Le rideau se lèvera alors sur des plats de viande de bœuf secrètement mitonnés par un traiteur montpelliérain.

Saké et bière : « C’est le bœuf de Kobé version héraultaise », plaisante à peine Jean-Charles Tastavy. L’homme préside “Honneur du vin”, une association de combat qui dénonce inlassablement les tendances prohibitionnistes de la société. Tastavy avait entendu parler des Wagyu japonais, massés au saké et désaltérés à la bière, mais aussi d’un élevage haut de gamme du côté de Vancouver où la ration quotidienne des angus locaux comporte une bonne ration de vin.

Il a, depuis, découvert Patxi Garmendia qui, depuis sa finca de la région de Burgos, approvisionne les plus grandes tables françaises (dont celle du Jardin des Sens à Montpellier) en entrecôtes à 150 € le kilo. L’Espagnol bichonne ses bovins appartenant à la célébrissime race nippone avec des céréales premier choix et… du vin bio produit sur l’exploitation. Vin ici, bière là-bas plus quelques papouilles aussi extravagantes que la diffusion de musique dans les enclos, contribuent, paraît-il, à donner une viande fondante, délicatement persillée.

Vin de pays : En septembre, avec la ferme intention d’étonner les 1 200 congressistes de la FNSEA, les syndicalistes de l’Hérault ont donc fait l’acquisition de deux angus et d’un taureau camarguais. Confiées à un manadier de Lunel, les trois bêtes, une fois castrées, ont d’abord eu droit à un muesli agrémenté d’une ration de marc sorti des cuves de fermentation, puis à ce même muesli additionné de vin de pays de l’Hérault.

Mais attention : à des doses que ni la morale ni les prescriptions de santé ne sauraient réprouver : « Nous nous sommes fondés sur les normes de l’OMS applicables à l’homme et extrapolées à l’animal : à peine plus d’un litre par jour et par bovin », explique Jean-Charles Tastavy. Pendant les cinq mois qu’a duré l’engraissement, les trois taureaux auraient fait preuve d’une belle appétence. Ils ont été abattus la semaine dernière. Les viandes sont, dit-on, de belle apparence, de même que… les foies.

L’expérience, si elle s’avère concluante, pourrait être le point de départ d’une filière hautement qualitative au sein de l’élevage régional. A suivre…

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