Métrosexuel, Hyperconnecté, Néo-dandy, homme attentif à la Nature… quel profil pour le client homme des restaurants de demain ?

26 fév 2012
Catégorie : Bonnes adresses, Tendances

Métrosexuel, l’hyperconnecté, le néo-dandy, le proche de la nature, 4 tendances  » hommes  » se dessinent, quels clients pour quels restaurants ?

Métrosexuel résolument urbain… hyperconnecté adepte du métissage des cultures, néo-dandy féru de luxe discret et l’homme attentif à la nature adepte du bio et de l’écologie… quatre profils s’affirment dans les tendances.

On a toujours ressenti le modèle du métrosexuel, comme trop réducteur, alors aujourd’hui trois autres tendances se dessinent. Le décryptage des tendances propose 4 types « d’homo urbanicus » pour le XXIe siècle pour succéder à la figure simpliste de l’homme des années 90.

Anticiper le profil de l’homme de demain est un enjeu capital pour les grandes marques et pour comprendre le client de demain. En 1994, le terme  » métrosexuel « , une contraction de  » métropolitain hétérosexuel « , résumait la tendance : urbain, sophistiqué et prêt à dépenser ce qu’il faut pour soigner son apparence, mais cette tendance s’estompe pour laisser la place à d’autres catégories moins bling-bling.

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Le métrosexuel est né en 1994 sous la plume d’un journaliste de The Independent. Un homme moderne, urbain qui soigne son apparence au-delà de la norme pour séduire, au même titre qu’une femme. Le point commun entre tous ces hommes est qu’ils attachent une grande importance à leur look, l’apparence compte avant tout. L’homme métrosexuel est toujours tiré à quatre épingles et ne porte que des grandes marques de prestige. Pour être attirant, il dépense des fortunes en produits cosmétiques mais aussi en séances d’épilation et autres manucures et suivi diététique. Son style et son style de vie sont réglementés par une seule volonté : être esthétiquement irréprochable ! L’élégance et le raffinement sont les clés de voûte de son mode de vie, il habite dans une grande ville urbaine et prend soin de sa personne en priorité. Esthète avéré, il connaît les bons vins, les meilleurs, les meilleurs cigares… Il craque pour les belles voitures originales il aime les sports virils, de contact, il n’a donc rien de sucré, bien au contraire. Il est souvent un tantinet macho, égocentrique et vaniteux. Il vit dans une sorte de bulle où l’esthétisme exacerbé par la forte poussée de notre société de consommation.

Dans quel restaurant nous pourrions les retrouver ? dans les établissements des frères Costes à Paris (L’Avenue, la Société, l’hôtel Costes, l’Esplanade), La Cuisine au Royal Monceau, Chez Colette, Chez Jean-François Piège à Thoumieux, à la Maison Blanche à Paris, chez Mauro Calogreco…

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Les hyperconnectés ont entre 15 et 30 ans, une génération qui ignore l’époque d’avant internet. Il s’agit d’hommes pour qui la « flexibilité » est un véritable mode de vie, parmi ceux-là, nombre auront une carrière à « slash », un terme découlant du recours au signe slash. Sur les cartes de visite de ces freelances polyvalents, on peut lire : « musicien/designer/consultant ». Leurs goûts sont kaléidoscopiques, avec une approche de la mode et l’esthétique qui tient du phénomène de « culture-jamming », une version moderne et light de la contre-culture des années 70/80. Ils ont grandi avec les jeux vidéo et s’attendent à s’amuser en tant que consommateurs. Ces jeunes sont prêts à dépenser beaucoup pour un costume, un soin corporel ou un gadget technologique. L’humour est un élément important, ils ont le goût de la plaisanterie absurde et de l’autodérision. Comme toute jeune génération, ils contestent le système mais croient possible le changement de l’intérieur, utilisant de nouvelles formes de consommation avec les achats groupés ou menant des actions de pression collective sur le web.

Dans quel restaurant nous pourrions les retrouver ? à l’Agapé Substance, le Quinzième chez Cyril Lignac, Sur Mesure de Thierry Marx, au Spring de Daniel Rose, Chez Troisgros à Roanne, Chez Pierre Gagnaire, Kei à Paris, Yam Tcha à Paris, Passage 53, KGB-Kitchen Galerie de William Ledeuil…

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Les Néo-Dandy : Des hommes plus âgés, souvent plus riches qui cultivent l’individualisme, le silence et le luxe tranquille. Ils cultivent les réseaux et sont très précautionneux de leur vie privée. Beaucoup sont anticonformistes, avec un côté dérangeant, subversif, hors cadre. Certains tentent de préserver le mystère dans un monde où tout se retrouve sur les écrans, ils jouent la discrétion. Ce sont des gens qui préfèrent aller incognito et s’imposer sans faire de bruit, dans une forme d’éloge de la sobriété.  » Less is more « , nom d’une nouvelle gamme de cosmétiques pour hommes qui pourrait être leur devise. Un concept qui passe par un design minimaliste associé à des performances maximales.

Dans quel restaurant nous pourrions les retrouver ? à L’Atelier Robuchon, chez Alain Passard, chez Anne-Sophie Pic, au Plaza Athénée de Alain Ducasse, Au Fouquet’s, à la Fontaine Gallion…

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Homme proche de la nature : L’homme qui tente de concilier nature et société moderne, forme de masculinité renforcée par une dimension spirituelle, par un lien avec le monde naturel. Des marques de luxe s’inspirent de cette tendance. Exemple, la montre Hermès qui peut être « arrêtée » pour permettre à son propriétaire de souffler quelques heures. Attentif à l’écologie, cet homme appréciera, par exemple, ces baskets avec graines intégrées dans la semelle qui deviendront arbres après usage. Il fera attention à sa nourriture, sa santé, sa forme et préservera son environnement, une tendance bio sera prédominante, il roulera bientôt à l’électrique. Il s’engagera dans des actions collectives et humanitaires.

Dans quel restaurant nous pourrions les retrouver ? au Chateaubriand chez Inaki Aizpitarte, Chez Michel Bras, Aux Cocotes de Christian Constant, L’Astrance à Paris, Septime à Paris également, Noma de René Redzepi, Chez Gilles Goujon, chez Yves Camdebordes, La Gazzetta à Paris…

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2 commentaires pour “Métrosexuel, Hyperconnecté, Néo-dandy, homme attentif à la Nature… quel profil pour le client homme des restaurants de demain ?”

  1. Sabrina

    02. mar, 2012

    très sympa cet article! ça donne envie d’aller questionner les clients des restaurants cités, histoire de constater s’ils appartiennent à la bonne catégorie…ou au bon restaurant!

  2. jacques

    03. mar, 2012

    Oui cela mériterait bien une enquête approfondie… en tout cas un sujet qui permettrait aux restaurateurs de mieux cibler leur clientèle. Au Blog Pourcel nous nous sommes bien amusé à écrire ce post et à faire des recherches… mais on peut aller plus loin dans la définition des profils.
    The Blog Pourcel

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