Palace ou pas Palace… le classement !

07 mai 2011
Catégorie : Presse & Médias

La refonte du classement hôtelier français qui avait déjà classé d’une 5e étoile 127 établissements hôtels en France, a permis également la création de la dénomination « Palace ». Alors y prétendre est une chose, mais l’obtenir en est une autre. Il faut remplir des critères précis, 234 au total, allant de la qualité de la restauration, l’éclairage de la tête de lit, à la climatisation et les circulations de l’hôtel.

Fédéric Lefebvre et Didier Le Calvez à la sortie de l’hôtel Bristol.

Donc en 2011, ce sont 14 hôtels de luxe qui ont prétendu à ce classement, mais seulement 8 l’ont obtenu et ont rempli à ce jour le cahier des charges. C’est ce jeudi que le secrétaire d’État au tourisme, Frédéric Lefebvre, a divulgué les heureux élus. Ces hôtels de luxe vont incarner « l’excellence à la française« .

À Paris, avec 4 hôtels : Le Bristol, Le Meurice, Le Parc Hyatt Vendôme et Le Plaza Athénée. Et en province, ce sera aussi 4 établissements : l’Hôtel du Palais à Biarritz, Les Airelles et Le Cheval Blanc à Courchevel, et le Grand Hôtel Cap Ferrat à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Les Airelles à Courchevel, un des hôtels le plus cher du monde avec un prix moyen de chambre à 3 500 euros la nuit.

Ils auront tous droit à la plaque « Palace » apposée sur la façade de leurs hôtels, mais alors que ces huit établissements savourent leur classification, ça grogne dans les coulisses. La rumeur enflait depuis quelques jours… Rendez-vous compte, des hôtels comme le Georges V souvent classé comme meilleur hôtel du monde et le Ritz à Paris n’ont pas été classés  » Palace  » ! Certains sont furieux et ne se cachent pas de le dire, estimant que le jury s’était décrédibilisé en ne les sélectionnant pas.

Tel le festival de Cannes, le jury créé en novembre dernier est présidé par l’académicien Dominique Fernandez et compte dix membres parmi lesquels l’écrivain Gonzague Saint-Bris, la productrice de télévision Carole Rousseau, l’architecte Jean-Michel Wilmotte ou encore le patron du groupe hôtelier Carlson Hubert Joly. Un jury élu pour 3 ans et non rémunéré précise la presse. Des critères, dits « subjectifs », ont déterminé le choix… nul doute que la subjectivité a pris aussi en compte les réseaux, les influences et les amitiés.

Il semblerait que le Georges V ait fait les frais d’un manque de persuasion tellement ils étaient certains d’être classés d’office. Hormis le Georges V, on peut quand même dire que le classement est logique, même si certains n’ont pas forcément le charme intemporel qui fait qu’ils pourraient même se classer au-delà des palaces.

L’enjeu de la refonte du classement hôtelier français est notamment de valoriser ces établissements sur la scène internationale où la concurrence est de plus en plus forte à l’étranger et en France. Notamment à Paris, avec les ouvertures récentes ou annoncées d’hôtels de grand luxe gérés par des opérateurs asiatiques comme le Shangri-La, le Royal Monceau et prochainement le Mandarin Oriental et le Peninsula.

Ce classement pourrait également s’appliquer dans d’autres pays qui ont regardé cette nouvelle classification avec beaucoup d’intérêt.

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5 commentaires pour “Palace ou pas Palace… le classement !”

  1. SV

    07. mai, 2011

    Tout ceci est trop contradictoire pour être tangible. S’ils avaient vraiment voulu valoriser les établissements français (le mot est assez drôle quand on sait à qui appartiennent ces hôtels !) par rapport à la concurrence étrangère, pourquoi retrouve-t-on le Hyatt dans le classement ?
    On dira ce qu’on voudra du classement 5 étoiles, mais au moins c’est un calcul arithmétique qui ne laisse pas de place au doute. Là, c’est du niveau du guide rouge !
    Amitiés à toute l’équipe,
    Sylvain

  2. jacques

    07. mai, 2011

    Oui dans cette classification, on ne maîtrise pas tout les éléments ….. la pression a dû être forte pour être classé…. il faut se poser les bonnes questions… à qui profite le crime ? :-)
    The Blog

  3. laurent

    08. mai, 2011

    gonzague saint bris ,carole rousseau, joseph olivereau , adelaide de clermont tonnerre mais qui a préparé cette farce et comment les choisis peuvent etre fier du jury, du grand n’importe quoi qui profite certainement a ceux qui ont des soucis d’ego
    bravo monsieur le ministre pour ce dossier serieux

  4. MORIAZ

    09. mai, 2011

    Etant moi même dans la profession, je suis dans l hotellerie depuis 40ans!! c est quand même du « grand n importe quoi », je n ai rien contre le jury, mais quand on voit Carole Rousseau ou adelaide de clermont tonnerre, comment peut on juger en toute impartialité des choses que l on ne connait pas avec les pressions que l on sait dans ce microcosme parisien!!! pour juger des professionnels et leur octroyer la distinction de PALACE, prenons des PROFESSIONNELS!!

  5. Tana

    14. mai, 2011

    Vouloir distinguer des hôtels situés en France mais n’appartenant plu sà un capital français, snober les nouveaux hôtels asiatiques en collant un « mauvais » label à des établissements certes sérieux, n’est pas crédible.
    Quand on jeux jouer la compétition one en accepte les régles : le choix et les avis de la Clientèle d’une part, et d’autre part, un jury de vrais connaisseurs (des chefs étoilés, des gouvernantes d’étage etc et des clients « modestes » et ceux aisés).
    Finalement le classement ne donnera pas forcément envie de fréquenter certains lieux (certaines entrevues laissent percevoir une posture orgueilleuse plutôt déplaisante).
    Ce qui compte c’est la satisfaction. Oui même une personne qui ne songe pas séjourner avec nuitée dans un 4 ou 5 étoiles peut accéder à un restaurant, un service à la journée de grande qualité. Ne vaut-il pas de temps en une exception que subir la médiocrité quotidienne de bien des rassembleurs ou mauvais cafés de la Capitale dont le prix restent trop élevés (3eur le café ou 6,50 le diabolo menthe autant faire une sortie dans un 4* au moins le service et la qualité sont réels).

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