Chefs Pourcel Blog

Halloween à Beyrouth, parce que malgré tout la vie continue

01 nov 2007
Catégorie : Actu Pourcel étranger

In’sensé sort bientôt, toutes les équipes se motivent pour que le livre soit un évènement… Les soirées se préparent et la pression monte…
En attendant, je viens de passer trois jours à Beyrouth où j’ai servi un dîner aux aficionados de la cuisine française. Et ils sont nombreux dans ce pays.
Rejoindre Beyrouth en cette période de grève du personnel navigant de Air France, c’est une performance. Il faut vraiment aller au bout de ses envies et ne pas se laisser déstabiliser par ce qu’on pourrait appeler le mal français.
Alors on essaye de faire abstraction des retards et des annulations des vols et l’on s’organise pour être à l’heure en cuisine, pour servir ses clients et amis qui se font une fête de déguster ces plats venus de France.
Quand je dis que je vais à Beyrouth, on me traite de fou, dans l’esprit de tous et souvent à cause des médias, le Liban est dangereux.
Moi, je m’y sens bien, et pas du tout plus mal à l’aise que dans certains quartiers de Paris, même au contraire.
Ce pays est tout en contrastes, les nombreuses années de guerre n’ont en rien empêché la vie de continuer, et même si cette année j’ai ressenti une certaine lassitude des conflits politiques, Beyrouth est toujours aussi attirante.
Depuis l’hôtel Albergo, ce merveilleux hôtel situé au coeur de la ville, on découvre une vie intense rythmée par les klaxons et les embouteillages.
Hier soir, à la nuit tombée, les jeunes, souvent étudiants issus des quartiers hauts de la ville, déambulaient dans les rues étroites bordées de bars et de restaurants pour fêter Halloween. Déguisés, comme pour faire un clin d’oeil aux politiques et aux religieux qui légifèrent sur l’avenir du pays… C’était la fête, la musique faisait écho dans les rues, et tous, issus de communautés différentes, se balançaient sur les rythmes des derniers tubes à la mode en Europe.
C’était mon premier Halloween à Beyrouth et j’en garderai un souvenir inoubliable. C’était en tout cas une belle leçon de liberté.
Jacques Pourcel