À Montpellier on se penche sur l’assiette du futur

02 fév 2014
Catégorie : Presse & Médias, Tendances

F&S  Les chercheurs à Montpellier se penchent sur l’alimentation de demain. Un reportage de Midi Libre nous en dit plus sur les habitudes alimentaires de nos compatriotes et ce que l’on retrouvera dans nos assiettes dans les années à venir. En fait pas beaucoup de changement, même si l’informatique nous aidera à mieux manger, et si les produits changent, les habitudes elles perdurent, la façon de manger ne devrait pas beaucoup évoluer.

Quelques extraits, l’article dans son intégralité en cliquant sur le LINK.

nicolas-bricas ean-louis-rastoin photo Midi Libre

Hérault : l’assiette du futur au menu des Montpelliérains

SOPHIE GUIRAUD

Nicolas Bricas, chercheur en économie de l’alimentation parie que  » l’alimentation de demain n’obéit pas à un modèle. C’est une combinaison de modèles, qui vont se côtoyer et interagir, en faisant la part belle aux produits de terroir ».

A quoi ressembleront les assiettes de demain, mangera-t-on du porc chinois ou du canard du sud-ouest, en famille ou en solo, à heures fixes ou de manière anarchique, avec un chariot rempli à l’hypermarché ou le panier du marché ?

« L’alimentation de demain n’obéit pas à un modèle. C’est une combinaison de modèles, qui vont se côtoyer et interagir, en faisant la part belle aux produits de terroir », parie Nicolas Bricas, chercheur en économie de l’alimentation au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Sachant que 90 % de la distribution alimentaire se fait en hypermarché.

L’alimentation de demain : un combinaison de modèles 

Demain, le consommateur pourra aussi s’équiper de capteurs et suivre des applications dédiées sur smartphone, suggère le scientifique, qui dressait hier des pistes d’avenir lors du colloque de la chaire Unesco “Alimentations du monde” de Montpellier SupAgro. De la science-fiction ? Pas vraiment.

Alimentation durable – Mêler alimentation utile et alimentation plaisir

A Montpellier, cinquante chercheurs de tous horizons travaillent sur un modèle d’alimentation durable. Unique en France. En Californie, des scientifiques vendent un système désynchronisé qui mêle l’alimentation utile et bouffe plaisir. Va-t-on en arriver là ?

En France, les habitudes demeurent : « 90 % des Français prennent leur déjeuner entre 12 h et 14 h », souligne Nicolas Bricas, pour qui la sphère alimentaire est soumise à sa propre « tectonique des plaques » : « Les produits changent vite, les organisations un peu moins, les cultures très lentement ».

Les maladies chroniques explosent

« Il faut au moins une génération pour modifier les habitudes », rappelle Jean-Louis Rastoin, directeur de la chaire Unesco. Pas forcément pour mieux manger, « les maladies infectieuses liées à l’alimentation ont diminué en 100 ans, les maladies chroniques explosent », insiste Jean-Louis Rastoin. Les chercheurs oscillent entre pessimisme et optimisme mesuré. « Le scandale de la viande de cheval est toujours possible. On ne peut pas tout contrôler », souligne Nicolas Bricas.

L’émergence d’une  » Démocratie sanitaire » – Le monde industriel restera prédominant

D’autres problèmes surgiront peut-être : « On se pose des questions sur les effets des traitements thermiques », rappellent les chercheurs, qui croient à l’émergence d’une « démocratie sanitaire » pour peser sur les choix des collectivités locales, en première ligne sur l’implantation d’un marché, un supermarché, un contrat de cantine.

Photo : Midi Libre

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